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19 novembre 2020

(re)J+19

palestine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les jours absurdes de la reconfinitude.

L’étrange sentiment, qui émergea aux aurores de ce jour, d’avoir quitté le vieux monde tel qu’il me fut autrefois révélé par mes Maîtres.

De m’être défait d’une culture qui me rattachait à celles et ceux qui vivaient dans le même environnement que moi, qui partageaient avec moi une Histoire commune.

Ce qui ne fut peut-être la douleur de ne plus appartenir à une communauté d’êtres humains mais de m’être déjà installé dans un ailleurs au sein duquel je ne disposais plus d’aucun repère.

Un étranger.

Un apatride.

En quelque sorte, un Palestinien figé sur une terre dont d’autres lui signifient qu’elle n’est plus sienne, dont il n’est qu’un parasite destiné à subir le plus tôt possible une élimination radicale.

Je suis un Palestinien dans les poches duquel quelques papiers fort anciens témoignent d’une appartenance forclose.

Des meutes de néo-fascistes me cernent.

Leurs armes pointées sur ma poitrine.

Que m’importe, je suis un Palestinien, soit donc moins qu’un animal destiné à être exterminé.

Privé de terre.

Cet espace commun que d’autres appellaient Patrie.

Un Palestinien dont l’environnement fut anéanti.

Chèvres et brebis.

Oliviers.

Tout.

Afin que rien ne subsiste.

Rien de ce qui pourrait concourir à faire renaître le désir de vivre debout, de prononcer les mots qui n’appartiennent plus au vocabulaire de ce temps de la désespérance.

Liberté.

Egalité.

Fraternité.

La reconfinitude.

Telle un prélude à la mort.

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