(re)J+26

Il s’est extirpé de la poubelle qui lui avait servi de cachette.

Puis il a causé.

Dans le poste.

Désormais habitué à accomplir sa fonction d’Icône Electroménagère.

Il a causé au Peuple.

Son Souverain.

Les yeux dans les yeux.

Glo o o oria o o o o o oria…

Jusque dans les campagnes les plus reculées, jusque dans les hameaux cévenols engoncés dans des recoins inaccessibles.

Il a causé.

J’ai coupé la bûche en deux.

La bûche de noël, préconisée par un certain Salomon de Vénus.

Une bûche prématurée, je le reconnais.

Puis je me suis enfermé dans les toilettes, le cul sur la lunette en raison de ma presbytie.

Et là, j’ai dévoré ma moitié de bûche.

La droite.

Foutriquet 1°, en ce lieu où je me livre parfois à des activités culturelles accessoires (dont la lecture du Pèlerin Magazine, quadricomique revue érotique que me confie madame Olga, la dame patronnesse qui prend soin de ma libido), Foutriquet 1°, notre Bon Roi, notre Bienfaiteur, m’était devenu inaccessible.

Auditivement autant que visuellement.

J’ignore donc le contenu des Edits que commentent (aujourd’hui mercredi 25 novembre) les plumitifs chargés d’éditorialiser dans les colonnes des journaux dont la liberté d’expression peine à se situer au même niveau que la servilité et la flagornerie qui leur sont coutumières.

Glo o o oria o o o o o oria…

Le temps de l’Avent, non ?

Marie n’a pas encore perdu les eaux.

J’ai dévoré la demi-part de bûche puis j’ai bu au goulot une longue et généreuse rasade de Kiravi, le velours de mon estomac.

Normal : je suis un ancien combattu.

Simplement ?

Il me semble avoir compris que le temps de la reconfinitude précéderait celui de la déreconfinitude partielle, qui lui-même et dans l’éventualité où, serait susceptible soit de s’en revenir à la reconfinitude ou soit d’évoluer vers un élargissement fractionné et progressif.

Foutriquet 1° aime ce Peuple qui est son Souverain.

Il prend soin de Lui.

Il soigne ses angines et ses poussées d’arthrite, ses abcès dentaires et  ses hémorroïdes.

Il est Amour et compassion.

Glo o o oria o o o o o oria…

Ce qui se manifesta voilà bientôt quarante-huit heures, à Paris, place de la République.

Glo o o oria o o o o o oria…

Les Anges de la Paix ont confondu dans un même élan d’affection migrants et journalistes.

Les premiers fréquentaient la place de la République à l’insu de leur plein gré.

Quant aux seconds, ils tentèrent d’administrer la preuve qu’ils défendaient le peu de liberté que leur concèdent de concert le Pouvoir et les Puissants.

Glo o o oria o o o o o oria…

Ils ont vaincu.

Les défenseurs de l’ordre républicain, celui auquel le nouveau Bourgmestre de Montpellier ne cesse de faire référence, de saluer l’efficience.

Les Anges de la Paix.

Qui jamais n’outrepassent la Loi.

Républicaine, la Loi, bien sûr.

Appliquée avant même d’être votée.

Glo o o oria o o o o o oria…

En chœur, dans les travées de l’Assemblée où les Godillots exhalent des odeurs de fermentation pétainheuse…..