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10 novembre 2017

Harcèlement

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Le Gazouillant Pierrot godille.

A la poursuite de ce qui est tendanciel donc susceptible de séduire des lecteurs qui ne lisent plus.

Qui survolent.

Voici que cette semaine celui qui vénéra le dieu Mao prend fait et cause contre le harcèlement que subissent tant de femmes en ce merveilleux pays qui est celui des droits de l’homme.

« Harcèlement : les Montpelliéraines balancent »

Pas n’importe quelles Montpelliéraines cependant.

Non.

Des bien installées.

Des intégrées dans le système dont certaines retirent de substantiels prébendes.

Emettrices, dans leur grande majorité, de points de vue conformes.

Que l’on me comprenne bien : je ne l’ignore pas ce harcèlement, avec tout ce qu’il a d’odieux, je ne le nie pas.

Et tout particulièrement celui qu’exercent les mâles qui usent et abusent de leurs pouvoirs, économiques, politiques, culturels.

Mais dans ce tintamarre médiatique auquel le Gazouillant Pierrot tente de greffer sa voix de fausset devient inaudible la multitude des autres voix, les voix des vraies opprimées, celles qui n’ont jamais été autorisées à se greffer au système dominant, au contraire des quelques autres qui collaborent avec ceux qui le contrôlent (mais qui les assujettissent, elles, à des fonctions subalternes).

Les autres voix, qu’il est peut-être préférable de ne pas entendre, les voix disharmoniques des femmes qui ne sont rien ou si peu en ce monde où bien des autres parmi les installées cohabitent harmonieusement avec les Maîtres es néolibéralisme.

Les voix des femmes d’un peuple conviées à se suffire des quelques miettes que leur concèdent les Puissants.

Celles-là sont étouffées.

Les voix des femmes qui subissent non seulement le harcèlement et les violences, mais aussi la pauvreté, tout ce qui s’entremêle et ne fait d’elles que des citoyennes de troisième zone.

Demain, les femmes bien installées trouveront avec ces Puissants-là et pour la majorité d’entre elles les termes du compromis leur permettant d’occuper quelques strapontins dans les salons cossus où se rassemblent ceux et celles qui entendent exercer ne serait-ce qu’une infime part du pouvoir.

Mais les autres, toutes les autres, celles des quartiers que l’on dit populaires, celles des banlieues désertées depuis si longtemps par les femmes bien installées, toutes celles-là, les réduites au silence, les humiliées continueront à endurer la misère et l’humiliation en plus du harcèlement et du mépris que leur vouent tant de bonnes et belles âmes.

 

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