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26 juin 2020

On change de vie?

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Montpellier.

Quelques-uns de mes amis peinent à situer sur une carte de France cette ville qu’ignore la Médiatouillerie.

Il est vrai qu’un chef-lieu de canton accroché aux contreforts des Cévennes et intégré malgré la volonté de ses Princes à une vaste région que peuplent les Occitendus ne parvient pas à se singulariser en dépit des gesticulations sur les tréteaux de la société du spectacle d’un ancien dentiste longtemps réduit par l’Imperator aux banales fonctions de dame pipi avant d’accéder aux fonctions de Bourgmestre et de Grand Métropolitain.

Qu’ils sachent, ces amis-là, parisiens ou quasiment belgiens, lyonnais ou bas-alpins, corses ou briards, qu’il se prépare une seconde révolution (voir plus loin) en cette morose cité qui voue, à l’insu de son plein gré, un culte à un ancien esclavagiste, un certain Cambacérès dont l’ancien dentiste s’est fait le laudateur officiel.

Les sondouilleurs patentés prédisent en effet la défaite électorale, en ce dimanche 28 juin, de Cadavéré, battu par un Grand Gamin qui fut son camarade en Frêcherie bien avant que ne débutent les escarmouches entre les divers prétendants à la succession de l’Imperator.

Certes, les pyrénéens nous le disent (et ils savent, eux, de quoi ils causent), il est prudent de ne pas vendre la peau de l’ours avant d’avoir tué l’animal.

Mais il émane parfois des oraclures des vérités que confirment les expressions majoritaires encloses dans les urnes et qui deviennent mathématiques lors de l’ouverture des milliers et des milliers d’enveloppe puis du décompte de chacun des bulletins inclus dans chacune de ces enveloppes.

La mort politique de Cadavéré me réjouirait (je viens de passer commande de vingt bouteilles de vodka pour arroser à ma façon l’éventuelle victoire du Grand Gamin, celui que je ne considère pas comme un solfériniste, mais comme un socialiste, timoré c’est vrai, mais respectable.)

(Je conditionne, vous l’avez remarqué, car je me méfie des oraclurants, des politotologues et des commentatouilleurs. Je ne déconditionnerai que le dimanche 28 juin, lorsque les résultats officiels seront communiqués, et donc dans l’éventualité où…)

La mort politique de Cadavéré ne réjouirait évidemment pas le Gazouillant Pierrot et son compère, le Rossignol Aphone.

C’est que durant six ans ce tandem des faiseurs d’opinions n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir de Cadavéré (également Grand Métropolitain) les subsides nécessaires à la survie de l’hebdo des localismes.

Et cela au terme d’acrobaties insensées, puisque le scrutin qui vit l’élection de l’ancien dentiste aux fonctions de « bourgmestre à plein temps » fut celui au cours duquel le tandem avait pris fait et cause pour l’ancien maire de Cournonterral dont les solférinistes avaient alors fait leur candidat.

Un grand salto arrière qui précéda une reddition en bonne et due forme et l’agenouillement devant le nouveau maître de la Cité.

L’adoubement aussitôt suivi d’une campagne effrénée pour convaincre lectrices et lecteurs de leur journal des exceptionnelles qualités de celui qui occupait d’obscures fonctions au sein du grand orchestre des joueurs de flûte enchantée et qui donc détenait désormais les clefs d’une ville qui s’apprêtait à passer du stade de surdouée et à celui de sous-douée.

Je ne connais pas le Rossignol Aphone.

Mais j’ai parfois rencontré le Pierrot Gazouillant, un garçon qui se singularisa autrefois dans un culte outrancier du dieu Mao et de son petit Livre Rouge (lequel après avoir mis sans dessous les campagnes chinoises provoqua ici, à Montpellier, une révolution culturelle d’une ampleur telle qu’elle conduisit jusqu’au trône l’Imperator).

Un authentique Spontex, le Gazouillant Pierrot.

Bâtisseur d’un modeste empire de presse, peinant toutefois à dissimuler sa dépendance à l’égard de l’Imperator.

Une belle constance.

Un chemin linéaire jusqu’à l’incident ci-dessus relaté.

Et puis la certitude qu’avec l’ancien dentiste commençait un règne dont lui, le Pierrot Gazouillant, ne connaîtrait pas la fin.

Sauf que depuis le 15 mars, la réalité locale l’entend d’une autre oreille.

Et que l’hypothèse de l’anéantissement politique de Cadavéré atteint un tel niveau de crédibilité qu’elle provoque immanquablement d’incontrôlables transes chez celui qui ne réclamait rien d’autre que son lot de certitudes afin de parachever paisiblement une honorable carrière dans le petit monde de la presse localiste.

Va-t-il se trouver dans l’obligation, dès le lundi 29 juin, d’effectuer de nouvelles pirouettes sous le regard que je présume amusé du Grand Gamin ?

A son âge ?

Lui que j’ai vu, de mes yeux vu, accomplir de modestes tâches devant le tiroir-caisse de la taverne qu’il fit édifier en lieu et place d’un ancien garage.

Balayeur d’un soir.

Montrant ainsi qu’il disposait de multiples cordes à son arc.

Au-delà de capacités analogues à celle que Bernard Hinault manifesta lors d’un certain Paris-Roubaix.

Des contorsions.

Devant un Grand Gamin sur le compte duquel il n’aurait pas parié la moindre roupie de sansonnet.

Ce monde est cruel !

Justifie-t-il par anticipation le titre de l’édition de cette semaine de son journal ON CHANGE DE VIE ????????

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