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26 mai 2014

Légitimité

Non, je n’ai pas la gueule de bois.

Ce qui advint cette nuit n’est que la conséquence des politiques conduites depuis trop longtemps par une droite qui n’est que très accessoirement républicaine et par un parti qui de toute évidence n’est plus socialiste (sauf pour qui se résigne à prendre les vessies pour des lanternes).

Je n’ai pas la gueule de bois.

Je m’étais prémuni et j’ai donc subi ce que les Médiatouilleurs appellent le « Choc » sans trop en souffrir.

Quelques bleus à l’âme, sans aucun doute.

Une fureur difficile à contenir lorsque furent énoncés les premiers résultats.

Mais ancré dans la certitude qu’il ne pouvait pas en être autrement.

Le Front National n’a en effet pas atteint le score qui est le sien grâce à ses seules marinasseuses « vertus ».

Il le doit d’abord et avant tout aux deux partis dits de gouvernement.

Il le doit à cette droite qui n’est que très accessoirement républicaine et qui n’a eu de cesse de glisser lentement, insidieusement, inexorablement vers les territoires qui furent autrefois l’apanage de la droite extrême.

Deux droites se partagent (plus qu’elles ne se disputent) désormais le même socle idéologique.

Il le doit à ce parti qui de toute évidence n’est plus socialiste.

De renoncements en renoncements, de trahisons en trahisons, la clique Bataviste atteint au terme d’un processus que son si peu charismatique mais si louvoyant leader avait initié voilà trente ans.

Elle a changé la Gauche au point qu’aujourd’hui la gauche n’est plus la gauche, mais une sordide annexe de la droite et un agent exécutif du Grand Désordre Capitaliste.

Elle a annihilé puis rendu caduc le vieux rêve socialiste.

Elle s’est convertie à l’ultra-libéralisme.

Elle n’est plus du côté du Peuple.

Elle intrigue dans les cercles où les Puissants édictent leurs exigences et désignent leurs mandataires.

Elle concède le droit aux Médéfieux de détruire ce que bon leur semble.

Elle se soumet aux seules lois qui lui seyent, celles que lui imposent les Rançonneurs, les Spéculateurs, les Voyous de la Finance.

Elle méprise les humbles.

Le rictus de satisfaction qui s’esquissa sur le visage du Grand Chambellan lorsqu’il annonça l’aumône consentie aux pauvres est ô combien révélateur de l’absence de toute considération de cette engeance-là à l’égard de ce que nous appelions il n’y a encore pas si longtemps « le monde du travail ».

Ce trivial exécutant oeuvrant au service de la machinerie étatique et du Grand Désordre Capitaliste jetait quelques miettes à celles et ceux qui avaient osé défier « son » pouvoir.

Ignoble.

Ecoeurant.

Vulgaire.

Putassier.

Alors oui, le Peuple entre en dissidence.

Le Peuple use de son pouvoir.

Il en use à tort, mais il en use.

Non pour que le Monarque et son Grand Chambellan l’écoutent : le Peuple n’est pas dupe.

Mais pour signifier à ces gens sans foi ni loi qui gouvernent en principe en son nom qu’il pourrait passer dans un avenir pas trop lointain, Lui, le Peuple, à un autre stade de l’expression de ses frustrations, de son mécontentement, de son indignation, de ses colères.

Il n’en peut plus d’être bafoué par une cohorte de bateleurs, de vendeurs de gris-gris, de bonimenteurs, de camelots, de médiocres exécutants qui se gavent sur leur dos.

Son cri exprime une indicible souffrance.

Il clame sa volonté d’en finir avec le Monarque qui accéda au Trône à force de médiocres intrigues.

Ce Roi inconsistant qui voilà trente ans se rallia aux thèses de la classe dominante.

Et qui durant ces trente années-là laissa croire qu’il était socialiste.

Alors même qu’il n’était qu’un valet au service des Médéfieux.

Car être socialiste, c’est servir le Peuple, c’est combattre sans relâche le Grand Désordre Capitaliste.

Ce que cet inconséquent aventurier des ruralités corréziennes ne fit jamais.

Le Peuple a raison.

Il est urgent d’en finir avec ce Monarque et avec ce parti qui de toute évidence n’est plus socialiste.

Il est temps d’en finir avec cette caste d’énarchiants dont la suffisance et la morgue lui fait injure.  

Il est temps que le Peuple se réapproprie le socialisme s’il ne veut pas que l’entreprise de destruction initiée par cette caste atteigne très vite à son terme.

C’est bel et bien une question de survie.

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