Braies

Les Banquouilleurs chient dans leurs braies.

Depuis cet instant qui tient du prodige où celui qui chia bien avant eux se soumet au bon vouloir du peuple grec.

Le François Hollande du Pirée.

J'ose ce raccourci car j'ai entendu quelques heures à peine avant que Papandréou n'annonce la tenue d'un referendum deux des plus brillants conseillers de l'Amaigri prononcer l'oraison funèbre du pourtant pas très ambitieux "programme socialiste".

Des valets!

Des larbins agenouillés devant le Veau d'Or.

Des réalistes répugnants qui n'ont point d'autre ambition que d'exiger des peuples qu'ils paient pour l'incurie des Banquouilleurs.

Alors, j'applaudis.

J'applaudis non pas le lâche, non pas l'immonde Papandréou.

J'applaudis à la première victoire du peuple grec qui fait bien plus que s'indigner: qui se révolte contre cette poignée d'affairistes véreux qui prétendent lui imposer la soumission à des lois pour lesquelles ils n'ont évidemment pas voté.

J'applaudis à cette reculade d'un homme prétendument de gauche qui avait jusqu'alors consenti aux exigences imposées par quelques technocrates répugnants, serviteurs d'un capitalisme qui exhibe aujourd'hui le pire de ses gangrènes.

J'applaudis à la première défaite de cette dictature immonde qui régente l'humanité.

La dictature de la clique des capitalistes.

Celle qui fait notre commun malheur.

J'applaudis à l'indignité enfin reconnue de notre nabot et de la mégère teutonne.

J'exprime mon infinie gratitude au peuple grec, peuple debout, peuple de résistance.

Le dépérissement collectif n'est plus une certitude.

En dépassant le stade de la si banale et si oecuménique indignation, il est possible de mettre en échec cette dictature qui se pare des vertus de la démocratie.

Mieux, il doit être possible d'inventer un nouvel art de vivre ensemble.

Les enfants du Pirée nous ont peut-être rendu l'espoir.

A nous de ne pas les désespérer une fois de trop!

A Voce Rivolta!