Veauterie
Pour une veauterie, ce fut une belle veauterie !
Quatre millions et quelques de quadrupèdes sortis de leurs étables, descendus des alpages, et même, ce qui relève de l’exception, privés de leurs herbages
Des droitistes.
Nourris pour la grande majorité d’entre eux aux laits artificiels produits au cœur des mamelles de la Médiatouillerie.
Capables toutefois de plier un quatre un bulletin électoral puis de l’introduire dans l’urne, instrument palliatif de la démocratie moribonde.
Un scrutin.
Dont il ressort que Nicolas le Conférencier décède (politiquement) pour la seconde fois.
Et qui offre comme recours aux esprits égarés cet Afionlaforme qui puisa dans les évangiles néolibéraux les recettes de l’extermination radicale du vieil et anachronique républicanisme franchouillard.
Voilà.
En attendant que du côté senestre (et un tantinet sinistre comme me le fit remarquer voilà quelques jours P.F., un de mes familiers), soit joué d’ici peu une Farce similaire.
Avec une autre veauterie.
Pas plus ragoutante que celle que je viens d’évoquer succinctement, celle qui mobilisa le ban et l’arrière-ban de la descendance de Feu le Général.
L’enlisement dans la crétinisation des masses.
La quête désespérée de l’individu providentiel capable de faire entendre raison aux ploutocrates fédérés.
Tellement désespérée qu’elle en est devenue suicidaire.
Ce qu’a peut-être compris Mémé Lenchon, seul candidat autoproclamé côté senestre, en mémoire, du moins je le suppose, de Tonton dont il fut un féal et qui considère aujourd’hui encore « Le Coup d’Etat permanent » comme l’œuvre de référence.
Lui qui s’est soustrait à la veauterie.
Mais qui laisse percevoir l’intense désir qui est le sien : passer du statut de Tribun à celui de César.