Infamie
Ca sert tout de même d'avoir le regard rivé juste devant ses chaussures: on découvre parfois de drôles de choses.
Tenez.
Sur la digue qui protège le port de plaisance des assauts de la mer.
Oui, vous lisez bien.
OAS.
Trois lettres qui rappellent, pour les plus anciens, de sinistres souvenirs.
Trois lettres gravées non dans le marbre mais dans le béton.
Nous sommes à Palavas, voyons!
Trois lettres qui n'ont pas été gravées par d'innocentes mains.
Ni mêmes par celles appartenant à ces jeunesses égarées qui font les délices des nuits palavasiennes.
Pas une affaire de bricoleurs.
Non: des pros!
Juste une question: jusqu'à quand cette infamie sera-t-elle tolérée sur le domaine public?
Le gaulliste Christian Jeanjean se souvient-il que ceux qui signaient leurs forfaits de ces trois lettres tentèrent d'assassiner le général, alors Président de la République.
C'est vrai, nous sommes à Palavas.
Il n'y a pas si longtemps de cela, notre Poète préféra Le Pen à Antigone.