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19 janvier 2010

Ligne 17

La Gazouillette de Montpellier, dans son édition du 14 janvier 2010, consacre un article plutôt conséquent à l'attente des deux mille pétitionnaires du "Comité pour le rétablissement de la ligne 17".
Un rétablissement qui pourrait se justifier, car il est bien vrai que se pose depuis cinq ans un vrai problème de liaison urbaine entre Montpellier et Palavas.
Mais un rétablissement qui suppose une réflexion un peu plus poussée, puisque la situation de janvier 2010 n'est plus celle de janvier 2005.
D'abord un bref rappel.
Il est bien vrai que l'interruption de l'activité de la fameuse ligne 17 résulte de la décision unilatérale de Christian Jeanjean qui provoqua la rupture avec l'Agglomération de Montpellier en octobre 2004.
Christian Jeanjean ne pouvait alors ignorer ce que seraient les conséquences de cette rupture, en particulier en matière de transports publics.
Le maire de Palavas joua de la démagogie afin de justifier ses choix, sans jamais se soucier des problèmes auxquels allaient se confronter les usagers de la fameuse ligne 17.
Mais il n'est pas inutile de rappeler que l'alliance verdouillocommuniste qui constituait alors le socle de l'opposition municipale observa, en janvier 2005, un consternant silence.
A l'époque, si une pétition circula pour exiger le rétablissement d'une ligne brutalement interrompue le 1 janvier 2005, elle fut l'oeuvre spontanée de quelques usagers.
Sans qu'ils obtiennent la moindre écoute.
Ni de cette opposition verdouillocommuniste (quasiment muette sur la globalité des conséquences du retrait de la commune de Palavas de l'Agglomération de Montpellier).
Ni, bien évidemment, de Christian Jeanjean qui recevant en février 2005 quelques uns des pétitionnaires leur suggéra de régler leurs problèmes de transports en déménageant et en allant vivre à Montpellier.
La vraie bataille, celle de 2005, fut ignorée.
Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts du Lez.
Les usagers se sont adaptés à de nouvelles conditions.
Il est étonnant que les instigateurs de la pétition n'aient pas intégré l'évolution de ces conditions dans la formulation de leurs exigences.
Un exemple.
La ligne mise en place par Hérault Transports en mai ou juin 2005 dessert non seulement le lycée Champollion (ce qui concerne tout de même un nombre non négligeable d'adolescents), mais aussi deux grandes surfaces (Auchan et Carrefour) auxquelles des palavasiens privés de voiture ont désormais accès.
Donc, plutôt que de batailler pour rétablir une ligne de bus selon les modalités qui prévalaient voilà cinq ans, mieux aurait valu prendre en compte les évolutions du service public des transports dans l'agglomération de Montpellier, mais aussi celles des besoins des usagers de Palavas et de Montpellier, lesquels besoins, surtout durant la saison estivale, sont d'une nature fort différente.
Ce qui impliquait:
- une réflexion moins restrictive sur le parcours (la ligne 131 n'accumule pas tous les handicaps que d'aucuns lui prêtent);
- l'exigence du retour à un rythme de rotation qui prévalut jusqu'en janvier 2005;
- l'exigence de tarifs analogues à ceux que pratiquait (et que pratique aujourd'hui) la TAM.
Ce qui ne peut faire oublier ce qu'aurait dû être, dès octobre 2004, le combat essentiel: celui du retour de Palavas au sein de l'Agglomération de Montpellier.
Faute d'avoir mené ce combat, les oppositions de gauche en sont à essayer de plaquer des cautères sur une jambe de bois.
Le cas par cas.
Ce qui ne relève pas de la lucidité politique.
Ce qui tient du bricolage.
Un exercice dans lequel Christian Jeanjean, lui, est passé Maître.


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