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28 avril 2020

J+43

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J+43

Edouard.

Le Grand Chambellan en sursis.

Le Moribond se prépare à orienter les troupeaux de Veaux et de Moutons sur les chemins arides d’une cruelle destinée.

En toute transparence, comme il se doit.
Notre système politique se doit d’être exemplaire, donc transparent.

Le Grand Chambellan n’a jamais menti, n’a jamais cherché à dissimuler quoique ce soit aux Veaux et aux Moutons.

Ni Lui, ni le Monarque, ni les Sous-Chambellans, pas un seul des Enarchiants n’ont dissimulé quoique ce soit, n’ont agi dans l’ombre contre les intérêts vitaux des Veaux et des Moutons.

L’absence de masques ?

Pouvaient-ils un seul instant imaginer que durant un temps indéterminable, ce serait tous les jours Carnaval ?

Bien qu’ils fussent doter du savoir-faire et du savoir-dire des Oraclants ?

Lesquels Oraclants ne sont en réalité que des Bateleurs semblables à ceux qui se rencontrent aujourd’hui encore sur les marchés et les foires destinés à agrémenter la vie des bourgades rurales.

Mais nul ne prête plus attention à ce genre de détail.

Le Bateleur et le Politicien sont devenus des personnages interchangeables, occupant au sein des sociétés humaines des fonctions similaires : vendre du quasiment rien, voire même du moins que rien à des foules béates confinées dans l’ilotisme.

Edouard se prépare à causer, entouré par sa cour à lui, les conseillers en mensongeries dissimulables, les façonneurs de respectabilité, des maquilleuses, des épileuses de superflus, des masseurs et leurs frères.

Les troupeaux se sont immobilisés dans les étables, le regard rivé sur les écrans qui diffuseront les reflets quadricomiques du Grand Chambellan désormais en sursis.

Leur absence d’avenir leur sera signifiée par Edouard.

Veaux et Moutons refermeront sur leurs prunelles en voie d’extinction leurs lourdes paupières qui n’ont même plus à contenir la moindre larme.

Ces troupeaux-là ont définitivement abdiqué leur exigence d’espoir.

Ils ne rêvent plus.

Ils broutent.

 

Je confine mes colères et mon indignation.

Je contrains l’envie de hurler qui pourtant me submerge lorsque je croise l’un ou l’autre de ces animaux évidemment masqués et qui me fusillent du regard sous le prétexte que je chemine, moi, démasqué.

Quarante et quatre jours (au moins) à subir les discours infantilisants concoctés dans les arrière-cours de l’Elysée par des conseilleurs patentés.

Quarante et quatre jours (au moins) à ne pouvoir me prémunir contre le virus de l’hystérie qui affecte à la fois la société politique et la Médiatouillerie.

Quarante et quatre jours à observer le lent, l’inexorable dépérissement de la démocratie, un dépérissement dont les hommes du Pouvoir ont le plus grand besoin s’ils veulent préserver leurs sinécures.

Ce dépérissement-là auquel consentent les Opposants, les Politiques Récessifs qui content leurs fariboles, qui vantent l’union nationale, qui proclament la patrie en danger, qui invitent au renoncement et à l’agenouillement.

Les Veaux meuglent.

Les Moutons bêlent.

 

La Force vive de la Nation est affectée par le coronavirus.

Tardivement, mais tout vient pour qui sait attendre.

Les légionnaires, là-haut, sur le Larzac, sur ces terres que le Moustachu écologiquement irréprochable défendit autrefois (parmi beaucoup d’autre) contre les intrusions militaires, mais qui consacre ses vieux jours à la chasse aux loups.

Alors que, et depuis belle lurette, les loups sont entrés dans Paris et qu’ils y exercent leurs ravages.

Il m’advient de les affubler d’une autre dénomination : les Médéfieux.

 

L’orage nocturne (les lointains roulements du tonnerre me tirèrent du sommeil vers une heure du matin) eut la courtoisie d’éviter d’empiéter sur Montpellier et donc de rendre inopérant le suaire que Cadavéré déploie chaque soir sur la cité berceau de la médecine franchouillarde.

 

Les orages sont incompatibles avec Orange et sa fibre.

Depuis le vendredi 24 avril (jour de la saint Fidèle) la fibre Orangée ne transmet plus le moindre signal.

D’inopérants exécutants de la sous-traitance trifouillent dans les sous-sols de l’avenue de la Mort Subite afin d’établir un diagnostic sur les causes des souffrances qu’endure la dite fibre depuis sa mise en service.

On n’arête pas le progrès, comme me le répéta si souvent la vieille daurade édentée auprès de laquelle j’ai si souvent nagé en des temps reculés, lorsque je fréquentais la grève dont le sable est si fin en contrebas de la cathédrale de Maguelone.

 

Et la Bayletterie ?

Les plumitifs s’épuisent.

Voilà quarante et quatre jours (au moins) qu’ils cavalent aux trousses du coronavirus et de ses obligés (dont le flamboyant docteur Raoult).

Le malheureux Olivier B qui ne dirige plus que lui-même laisse transparaître son infini désespoir dans un billet à la flatulente vacuité.

Le Jardinier spécialisé dans le roman à l’eau de rose en appelle à la mobilisation générale des couturières.

Carrefour, l’épicier en très très gros, annonce (chèrement ?) qu’il est indispensable d’innover pour prendre soin de tous les Français.

Alors que, et beaucoup plus trivialement, l’épicier en très très gros souhaite gonfler ses profits dans les délais les plus courts.

Enfin à Palavas-les-Flots, cité balnéaire autant que mortuaire, où je vécus durant quelques années, s’accumulent des conseils pour mieux vivre le confinement.

Le plumitif qui a recopié cette liste de conseils a évidemment omis de citer la lecture des œuvres littéraires du Premier Magistrat de PLF, le Calamiteux Pouêtepouête spécialiste des alexandrins cabossés.

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