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18 juin 2021

Fou qui fait le délicat

carole

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les derniers jours du carnaval.

Les visages se dévoilent.

Hormis quelques irréductibles, les pas convaincus que la COVID19 ne serait déjà plus qu’un mauvais souvenir, et qui persistent, qui cheminent masqués.

Les savants ont causé dans le poste.

Ils ont expliqué pourquoi ils proclamaient la fin de Carnaval et de la dissimulation des visages.

Les deux médicastres, docteur Cachesexe et son compère Loriot.

Quelques jours  seulement avant que ne s’ouvrent les bureaux de la votaison.

Ce dimanche 20 juin au soir duquel l’autorisation sera accordée de replier les suaires et même plus, si toutefois le cœur vous en dit, de bambocher nuitamment.

Non sans avoir pris connaissance des résultats des scrutins, le régional et le départemental.

Alléluia ! Alléluia !

Gloire aux vainqueurs et honneur aux vaincus.

Tant il est vrai que la démocratie atteindra alors à son zénith, l’élite de la nation, le meilleur d’elle-même, celle qui de Bara, de Viala consent à tous les sacrifices.

Le Bas Peuple, lui, ne dira rien.

Pas un mot plus haut que l’autre.

Et surtout pas des mots qui, pour lui, sont privés de sens.

Démocratie, par exemple.

Ou bien encore République.

Le Bas Peuple refuse d’en être réduit à jouer le rôle du Dindon de la Farce.

Car il s’agit bien d’une Farce orchestrée cette fois par l’Enarchiant à qui Médéfieux et Banquouilleurs firent endosser les oripeaux du Monarque.

L’antépénultième Farce.

A l’échelle de ma vie qui en arrive au virage sinueux de l’octantegeaison.

J’ai ôté de mon visage le masque qui dissimula durant de longs mois la multitude de mes rides mais aussi la morve et la bave qui suintent de mes narines et de mes lèvres.

J’observe le défilé des Bouffons.

J’ai déjà, ces dernières années, signifié mon renoncement.

Puisque j’ai eu le privilège – si tant est qu’il soit là question d’un privilège – de me mêler autrefois au troupeau des Bouffons, de partager avec quelques-uns de ses membres l’illusion de me lancer à la conquête du Pouvoir.

Je ne puis prétendre à me fabriquer un alibi.

Puisque j’ai appris.

Que donc ne survit en moi aucune illusion.

Sauf qu’émergent encore ce qui relève de la colère et de l’estime.

La colère, tant il est vrai que je ne puis tolérer qu’un résidu maréchaliste soit en mesure, le lundi 28 juin, de se glorifier, sur la place du Capitole d’un succès qui porterait les miasmes répugnants du pire de ce qu’est la France.

L’estime, parce que vue de très loin, j’ai l’impression que Carole n’a pas démérité, même si elle se considère toujours comme membre de la tribu résiduelle des Solférinistes.

Le temps du scrutin, je ferai semblant de croire à une possible rédemption en cheminant à la marge du troupeau des Bouffons.

Ce jour-là, mes pensées s’harmoniseront à quelques-uns des vers que m’enseigna Juliette, ma douce aïeule, quand je n’étais alors rien d’autre qu’un enfant.

Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat

 

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