Les charognards

Vendredi 11 juin 2021.

14 heures.

Aux alentours de 13h30, j’ai consulté le site de Météo-France.

Pour savoir.

Et j’ai su.

J’ai su que de fortes pluies s’abattraient dès 14 heures sur le chef-lieu de canton sis à l’orient de la région occitendue.

Vingt minutes de fortes pluies.

14h04.

Il pleut.

De grosses gouttes.

Drues.

Taquines.

L’émerveillement du vieillard devant les indéniables progrès de la science prévisionnelle (en matière de météorologie).

Au sein de ce qui est, mais pour combien de temps encore ?, un service publique.

(A ne pas confondre avec le serre-vis publique, l’outil macronien de destruction et d’anéantissement de tout ce qui fit la singularité française.)

Il y a en effet progrès et progrès, le progrès qui pousse vers l’avant et le progrès qui entraîne vers l’arrière, Foutriquet 1° étant un farouche partisan, Lui, Notre Majesté, de la marche arrière.

Aux aurores de ce jour, donc bien avant que ne surviennent les fortes (quoique brèves) pluies, c’est dans l’édition de juin du mensuel Alternatives Economiques que j’ai trouvé une information qui me mit de fort mauvaise humeur ( article Libérez les vaccins ! de Christian Chavagneux).

« … selon une étude des experts d’Imperial College London, le coût de production d’un vaccin ARN messager se situe entre 60 cents et 2 dollars. On a appris le 10 mai dernier que le groupe Pfizer s’est engagé à livrer des doses à l’Union Européenne au prix de 19,50 euros (l’unité)… »

J’entends déjà des ricanements.

Ouais, mais ça leur a coûté bonbon la mise au point des vaccins aux labos qui sont nos bienfaiteurs.

Ouais ?

A y regarder de plus près, et si j’en crois toujours les allégations de cet ultragauchiste de Christian Chavagneux, cela est moins évident qu’il n’y paraît.

Je vous livre in extenso une partie de la prose du journaliste.

« Moderna a sorti un premier vaccin en six semaines. D’un claquement de doigts en partant de zéro ? Sûrement pas. La recherche publique américaine est doublement à la base des vaccins les plus performants. L’ARN messager est une innovation de l’université de Pennsylvanie, qui a laissé à une biotech du Wisconsin le soin de faire fructifier le brevet, BioNTech ayant payé seulement 75 millions de dollars chacun pour avoir le droit de l’utiliser. La deuxième innovation, celle liée à la fameuse protéine « spike » qui permet aux vaccins d’être efficaces, provient de travaux de l’université du Texas et du National Institutes of Healt (NIH). Une recherche publique gratuite, dotée d’une licence d’utilisation il y a quelques semaines seulement, pour laquelle il semble que seule Pfizzer ait payé et pas Moderna… »

Je m’interroge.

Pour sauver notre peau, ne serions-nous pas déjà devenus les complices de ces ignobles capitalistes dont l’objectif n’est pas de prémunir les animaux humains contre le désastre annoncé mais d’engranger de faramineux profits, lesquels profits seront reversés à la classe des parasites sociaux, celle des actionnaires.

J’ai choisi de ne pas me faire vacciner.

Je sais un peu mieux pourquoi.

Certaines lectures aident en effet à s’extraire des ténèbres.

Ces ténèbres au profond desquelles pataugent les Macron et consorts.

Il est heureux pour moi que mon éternité soit à l’image de la mer allée avec le soleil.

Ce qui s’en vient me terrifie.