Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
28 décembre 2020

(re)J+59

4l

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Après.

L’Après de l’Avent.

Les Rois Mages cheminent vers Bethleem sous la protection des sbires du maréchal Sissi (l’ami de notre bon Roi).

Lorsqu’ils auront franchi la frontière qui sépare l’Egypte d’Israël, ils se retrouveront sous une autre protection, celle de la soldatesque placée sous l’autorité de Netanyahou, l’inventeur d’une sorte de fascisme aux colorations néolibérales.

Les Rois Mages ont fait l’acquisition d’une 4L, le joyau des véhicules populaires autrefois mis au point par une entreprise française, nationalisée de surcroit.

Trois passagers dans une 4L, et quelques cadeaux dans le coffre, cadeaux destinés à l’enfant Jésus que Joseph et Marie n’ont pas osé prénommer Marcel.

Sur les pistes d’un désert à ce point désertique – celui du Sinaï – que les trois malheureux voyageurs peinent à s’orienter en dépit des indications que leur fournissent les sbires du Maréchal Sissi, l’ami de notre bon Roi à nous, les Franchouillards.

Jésus, lui, est en souffrance.

Les seins de Marie ne lui concèdent que quelques maigres et aigrelettes gouttes de lait.

Alors il geint, il pleure, il hurle, lorsqu’il en a la force.

Joseph s’est rendu à Bethleem où dans un tabac-poissonnerie-pharmacie, il a fait l’acquisition de deux boîtes de lait maternel ayant outrepassé la date de péremption (mais généreusement offertes, les deux boîtes, à l’état palestinien par la société Nestlé) ainsi qu’un paquet de gauloises brunes sans filtres.

Puis, de retour sous les racines de l’olivier, là où l’enfantelet et sa mère somnolent sous trois couches de couvertures offertes par la Croix Rouge allemande, il déposera les deux boîtes avant de s’en aller explorer les puits des environs afin de trouver une eau à peu près saine censée convenir à la préparation des biberons (deux biberons et leurs tétines offerts par le Croissant Rouge saoudien).

Une quête qui pourra lui prendre beaucoup de temps, vu que de facétieux soldats israéliens s’amusent de temps à autre à jeter dans les profondeurs de certains puits des cadavres de moutons et de brebis.

L’Evangile selon saint André s’écrit au jour le jour, à l’aide d’une machinerie électroniquante.

Le lendemain d’un manchedi de grande paresse et de totale stérilité.

Les effets délétères d’une consommation abusive de foie gras sur un foie, le mien, déjà altéré par des beuveries relatées en d’autres circonstances, effets qui s’en remontent jusqu’au cerveau, le mien, et le rendent impropre à toute activité dite intellectuelle.

Alors que des mistralaisons sibériennes me confinent aujourd’hui sous une couette dont je n’ai pas changé les parures depuis plus de trois mois.

Une survie sans réelle perspective.

Au point que ce matin-même j’ai convoqué les Pompes Funèbres municipales afin de négocier les conditions, à minima, de mes obsèques.

Lesquelles Pompes Funèbres ont décliné mon invitation sous le prétexte d’une impécuniosité, avérée m’a précisé le Croque la Mort de service en ce troisième jour de l’Après.

Je note que l’Après appartient désormais au domaine des obsessions collectives.

Mais il est vrai que le nombre d’Après est incommensurable.

Tel celui du COVID19.

Comptez avec moi : 19, 20, 21, 22, 23…

Voyez-vous aussi clairement que moi où cela nous mène ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité