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29 mars 2021

Etat Polichien

macron

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Heure exquise qui nous grise lentement
La promesse, la caresse du moment
L'ineffable étreinte de nos désirs fous…

L’installation dans l’heure d’été ne m’a point grisé pas plus qu’il n’a exacerbé mes désirs fous…

Bien qu’en ce manchedi 28 mars je me sois réveillé au quasi terme d’un rêve cauchemardesque : aide-soignant, j’étais chargé de prendre selon d’anciennes et donc archaïques techniques la température corporelle de Roselyne Bachelot.

Je ne vous demande pas d’imaginer.

Non.

J’attends.

J’attends que notre Monarque fasse publier par la Médiatouillerie le plus récent de ses oukases, texte aussi sentencieux qu’absurde qui me contraindra à une nouvelle reconfination, printanière celle-là.

Les Enarchiants ne pensent pas.

Les Enarchiants ne réfléchissent pas.

Ils obéissent à leurs pulsions primitives, lesquelles se conjuguent à des réflexes pavloviens innés et qui furent également nourries par un enseignement dogmatique visant à faire d’eux les robots dociles chargés de servir sans jamais défaillir la machinerie étatique.

Je n’ai donc point vécu l’heure exquise.

Et je doute qu’il m’advienne désormais de la vivre avant que la camarde ne vienne mettre un terme à une existence, la mienne bien entendu, privée depuis plus d’un an de la réalisation de mes désirs fous.

Savourer un petit noir, par exemple.

Le café matutinal, consommé à la terrasse de mon bar de prédilection, tout en devisant avec l’un de mes proches voisins (qui fut parfois une proche voisine).

L’arbitraire monarchiant me prive des liens sociaux qui conféraient un peu de sens aux derniers temps de mon existence.

Je n’ai aujourd’hui droit qu’au statut de reclus.

Du moins si je m’en tiens à la stricte observance des oukases royaux.

Défait de mes prérogatives de citoyen.

J’essaie de me souvenir.

Citoyen ?

Quand ? Comment ? Pourquoi ?

Alors que chacun de mes faits et gestes est scruté par des meutes de milichiens chargés par l’Etat/Mère de traquer les défaillants, les rebelles, les déserteurs.

L’Etat Polichien.

Qui ne sauve rien d’autre que lui-même.

Puisqu’il est Essentiel.

Essentiel à lui-même.

Mais surtout pas au Peuple qu’il est censé représenter.

L’heure qui sonna au cours de la nuit de samedi à manchedi n’annonça pas l’été et toutes les réjouissances que cette saison-là génère.

Elle retentit à la façon d’un glas.

Les visages fermés des passantes et des passants croisés dans les rues de la cité en témoignent : la mort n’est en aucun cas la conséquence des assauts d’un quelconque virus mais bel et bien la résultante du mépris que ne dissimulent plus de prétendues élites à l’encontre d’un Peuple que 150 ans après la Commune de Paris elles haïssent faute de pouvoir l’asservir.

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