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29 mars 2023

L'agonie

macron

 

 

 

 

 

 

 

 

Les institutions gaulliennes agonisent. Leur mort est imminente. Foutriquet II vient de leur administrer la dose létale de morphine. Les soubresauts de la vieille carcasse qui ne répondit en sa prime jeunesse qu’aux seules exigences du Général aux bras si longs, ces soubresauts ne font plus illusion. L’air s’empuantit déjà de l’odeur de la charogne. Les Godillottistes qui ont choisi la fidélité au Monarque plutôt que le respect des volontés du Peuple Souverain, cette engeance de médiocres carriéristes se terre dans les replis du suaire. En vain. Sa mort à elle aussi est imminente.

J’oscille entre la joie et l’angoisse. La joie, car cette machinerie infernale dans laquelle François Mitterrand avait décelé, en 1965, l’effarante menace du coup d’état permanent, cette machinerie se révèle en ses pires réalités. Celles que concentre l’Enarchiant, formaté et téléguidé par la clique des Banquouilleurs et des Médéfieux afin que rien ne change dans l’ordre immuable qui structure le monde capitaliste. Cet ordre qui conduit l’espèce humaine à l’anéantissement. Donc que crève la 5° République. Donc que crèvent celles et ceux qui sont ses dévoués. Dont cet histrion hystérique installé – c’était hier - sur le devant de la scène politique par un autre Enarchiant qui celui-là se prétendit socialiste, ce qu’il ne fut jamais ni en en son âme ni en sa conscience (si tant est qu’il ait jamais su ce qu’était une conscience). Je l’entrevois, l’histrion hystérique, sur quelques-unes des images qui, dans le tumulte actuel, laissent deviner qu’il chie dans ses braies, lui le fringant post-adolescent qui osa s’emparer du mot Révolution en ces temps de sa propulsion vers ce qu’il avait imaginé devenir son éternité, son irruption dans l’histoire d’un pays auquel il n’avait pourtant rien compris. Donc la joie au spectacle de l’agonie. Mais aussi l’angoisse. Une angoisse sourde, qui me lacère les entrailles. Foutriquet II parachève l’œuvre de ses prédécesseurs, cette œuvre sordide de destruction entamée sous le règne de Tonton, poursuivie sous celui du Corrézien puis de ses deux successeurs. Avec la complicité des Grands Chambellans. Dont celle du Rigide qui osa proclamer que l’Etat ne pouvait pas tout. Oui, que l’Etat ne pouvait rien, et surtout pas protéger son propre Peuple, le défendre face aux agressions perpétrées en toute impunité par les Banquouilleurs et les Médéfieux.

C’est une guerre qui vient d’être déclenchée. Une guerre voulue et orchestrée par Foutriquet II et interprétée par l’infâme ramassis de ses redevables. Dans ce pays dont l’Histoire témoigne de sa capacité à user de la violence pour contraindre au silence celles et ceux qui ne font pourtant qu’exiger ce qui leur est dû. L’histrion hystérique se situe, formation et dressage obligent, dans la lignée des plus ignobles de ses devanciers. En cette saison qui est celle de l’émergence du printemps, alors que je commémore le cent cinquante deuxième anniversaire de la Commune, je ne puis m’interdire d’établir la filiation en ligne quasiment directe entre Adolphe Thiers et Foutriquet. A l’instar de son sanguinaire ancêtre, l’Enarchiant n’hésitera à faire donner sa soldatesque contre le Peuple récalcitrant, ce Peuple révolté bien plus qu’indigné. Sa garde prétorienne lui a d’ores et déjà donné des gages de fidélité. Dans l’immédiat, elle se contente de faire peur, à coups de matraques et de jets de grenade. Demain, si la situation atteint à ce seuil que Foutriquet II estimera irréversible, elle accomplira l’œuvre mortifère à laquelle elle est préparée. Contre le Peuple indocile, elle retournera les armes létales censées concourir à la défense du pays contre les menaces extérieures. Les Engalonnés n’ont jamais connu d’états d’âme dès lors qu’il s’agit de défendre les intérêts communs aux Banquouilleurs et aux Médéfieux. Ils ne sont au service ni du Peuple ni de la Nation. Ils incarnent l’Ordre capitaliste.

L’illusion démocratique se déchire, se dénude et se révèle en sa nature obscène. Le Peuple n’est rien face aux Puissants. Il n’est attendu de lui que l’obéissance et la soumission. Certes, il vote. Mais passé l’instant du choix du bulletin préalablement déterminé par la violence du déchainement médiatique, il n’a, selon la doxa prétendument républicaine, d’autre perspective que de contempler et d’applaudir à la prétendue féerie élyséenne. Oui, le Peuple n’est rien. Ou si peu que les Puissants s’arrogent le droit d’en éliminer les franges indociles dès lors qu’elles contestent l’ordre qui ne se conteste pas.

Aujourd’hui même, sur le site du quotidien vendu aux Infâmes, ce malheureux Libé, un crétin plumitif affirme que la diabolisation de Foutriquet induirait inexorablement la dédiabolisation de la Gorgone. Alors que Foutriquet est de toute évidence celui qui, dans la lignée des Monarques à contrat à durée déterminée qui le précédèrent, aura propulsé ladite Gorgone vers des sommets que les augures lui prédisaient inaccessibles.

J’entends le vol noir des corbeaux sur nos plaines.

J’entends le cri sourd du pays qu’on enchaîne.

Un autre fascisme fait régner la terreur.

Un autre fascisme dispense l’obscurantisme.

Un autre fascisme qui se dissimule sous les oripeaux de ce qui n’est pourtant plus la légitimité démocratique.

Un fascisme ordinaire, prélude à celui que Foutriquet laissera pour solde de tout compte lorsque les Banquouilleurs le convieront à se joindre à leurs orgies.

L’heure n’est donc pas au compromis.

Les hordes prussiennes ne sont pas, comme elles furent en 1871, aux portes de Paris.

Les gardes prétoriennes et les milices fascistes ne suffiront pas à contenir le Peuple.

Pour peu que le Peuple sache faire entendre la prééminence de sa voix.

 

 

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