Foutez-nous la PAIX

Malgré mon état de dépérissement physique et d’aliénation intellectuelle, je m’efforce de consulter ce qui survit de la presse soumise aux ordres du Prince et de ses sbires.

Le journal de référence du mercredi 10 mai contient en sa page 8 une information qui m’a réjoui. Elise Vincent, la Rédactouilleuse, titre en effet : « Les armées confrontées à des départs massifs ». Un titre qu’explicite sous un cliché quadricomique une stupéfiante précision : « En 2022, le taux de résiliation des contrats avant la fin de la formation a atteint 32% dans l’armée de terre. »

Foutre dieu !

Près d’un tiers de présumés déserteurs chez les pioupious qui s’étaient enrôlés dans les unités combattantes, de braves jeunes filles et de gentils jeunes garçons dont j’ignore s’ils avaient été recrutés à la façon dont le fut autrefois Fanfan la Tulipe, mais qui bien vite en eurent ras le calot d’un métier qui n’en est pas un.

Un métier de tueur professionnel, formaté pour des guerres dont les acteurs majeurs sont ceux et celles qui gouvernent des pays dont nul n’oserait douter qu’ils offrent à voir la quintessence des vertus démocratiques.

Un tiers de présumés déserteurs !

Je n’en crois pas mes yeux !

« Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps… »

Boris !

Tu imagines le nombre de lettres empilées dans les boîtes que remplissent des préposés peu habitués à une telle abondance !

Es-tu encore en mesure, là où tu n’es plus, d’imaginer la tronche des Engalonnés, dignes descendants de ceux qui œuvrèrent avec tant d’ardeur pour la grandeur de la France ?

Fachoda. Sedan. Dien Bien Phu. Entre autres.

Un tiers de présumés déserteurs !

Des gars et des filles qui, peut-être, rêvaient qu’il soit fait usage, en place du mot « guerre », du mot qui devrait fédérer les consciences et soulever l’enthousiasme des foules.

Le mot « PAIX ».

Exiger la PAIX.

Donc le désarmement et la mise au rencart des militaires.

Partout.

La transformation des industries d’armements en usines de fabrication de poêles à frire ou de lits dont les hôpitaux publics ont tant besoin.

Messieurs qu’on nomme grands, foutez-nous la Paix.