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28 septembre 2023

Un pays qu'on enchaîne

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De belles âmes me serinent avec insistance : Démocratie ! République ! Démocratie ! République !

Faisant ainsi référence au merveilleux pays dans lequel, selon les cas, nous vivons ou survivons.

(J’ai, pour ma part, la certitude d’y survivre. D’une part en raison de mon âge que j’ose ici qualifier de vénérable. D’autre part en raison de mes revenus que j’estime modestes, puisqu’ils ne m’accordent que l’usage du nécessaire à cette survie.)

Le pays des Lumières !

(Même si le Monarque et sa Cour, un ramassis de parvenus, d’aventuriers, de spadassins, ne connaissent, au mieux, que l’usage des lumignons…)

La Nation Phare à qui l’on doit l’essentiel de ce qui placerait leur France au-dessus de toutes les autres nations sur l’échelle des valeurs dites démocratiques et républicaines.

Depuis de longs mois, j’observe le silence.

Un silence qui n’est point celui auquel se soumet l’Apprenti.

Le silence d’un vieil homme fatigué, et qui pressent l’imminence de l’issue que l’on dit fatale.

Mais il arrive un moment, parce qu’il est tout de même resté un être pensant, où le vieillard culpabilise.

Son silence équivaudrait-il en effet à une acceptation de l’affligeant spectacle dont il est, malgré lui, un spectateur outré, blessé, outragé ?

Son silence traduirait-il de la complaisance, voir même une forme primitive de complicité, à l’égard des pratiques quotidiennes qui sont celles de ce Monarque (fruit blet de l’établissement public autrefois chargé de la formation des singes savants destinés à servir les Grands Maîtres es Capitalisme) et de sa Cour ?

Bien que quasi mourant, bien que privé de mon énergie vitale, il m’advient encore de rugir.

C’est vrai, je le confesse, je me suis tu en ces mois d’un hiver au cours duquel reîtres et spadassins éborgnèrent moult gens du peuple qui avaient alors eu l’outrecuidance d’endosser des gilets jaunes afin de signifier au dit Monarque et à sa Cour leur refus de subir plus longtemps les multiples avanies résultant de politiques qui ne profitent qu’à celles et ceux dont les fortunes ne connaissent, de la part de l’Etat, ni limites ni contraintes.

J’ai observé.

J’ai parfois applaudi à ce qui s’afficha, se proclama et se chanta Révolte plutôt que Révolution.

J’ai rugi de colère lorsque j’ai découvert les insoutenables images des mitraillages perpétrés par les reîtres et les spadassins commandés par des proto-fascistes installés dans le pire, le plus abjecte des ministères, celui auquel le Monarque confère l’exorbitant pouvoir non seulement de museler le Peuple mais surtout de le terroriser.

Cette colère-là, je ne l’ai alors pas exprimée sur la place publique.

Je fus silencieux lors des longs épisodes au cours desquels le Monarque contraignit son Peuple à la confination sous le prétexte qu’un mal sournois se diffusait à telle vitesse qu’il en allait du devenir de cette société exemplaire que Lui, ledit Monarque, propulsait vers un avenir radieux.

En dépit d’une longue débloguerie qu’un tout petit éditeur découvrit par hasard et me proposa d’en faire un livre qui aurait pu s’intituler Journal d’un confiné.

Ce que j’ai refusé.

Trop vieux, fatigué, me répétant sans cesse que la survie heureuse passe nécessairement par le repli, le silence, l’enfouissement au plus profond de ma tanière.

Alors même que quelques-unes de mes lectures m’informaient sur les turpitudes commises par celles et ceux qui figurent dans la catégorie supérieure, celle des Elites qui se proclament Irremplaçables.

Ces gens-là ont sauvé l’humanité de la catastrophe ultime en confiant à des apothicaires américains le soin de confectionner le remède miracle dont ils affirmèrent qu’il sauverait l’humanité d’une mort inéluctable.

Ces gens-là ont exigé des Irremplaçables le silence.

Ne rien divulguer des accords passés entre les Apothicaires et ces Irremplaçables chargés, en principe, de défendre les seuls intérêts des Peuples dont ils ne sont pourtant que les Mandants.

Madame Von, la Teutonne, la Présidente des Europes confédérables, ne révéla pas que son époux trafiquait avec l’un de ces surpuissants Apothicaires américains, lequel ami de Trump et de Biden engrangea en moins de deux ans de faramineux profits extorqués, au bout du compte, des poches des femmes et des hommes qui avaient naïvement cru que le remède miracle confectionné par cet Apothicaire américain les immuniserait contre cette mort pourtant inéluctable.

J’aurais dû rugir.

Je me suis quasiment tu.

Je fus ensuite très colère.

Le Peuple de France, celui des durs labeurs, celui des avenirs peuplés d’incertitudes, celui des souffrances endurées sous le regard même pas compatissant des Puissants, ce Peuple-là se dressa contre les iniques décisions du Monarque et de sa Cour, lesquels soucieux non seulement de complaire à Madame Von mais aussi d’appliquer scrupuleusement les lois infaillibles enseignées dans la défunte école où l’Etat/Mère forma tant et tant de singes savants qui énarchient aujourd’hui encore les glaireux étrons aux délicats relents néo-libéraux sous le regard énamouré des Médiatouilleux inféodés au Sérail.

Le Peuple chanta sa colère.

A son cœur, il accrocha le chiffon rouge.

Partout, en ce pays que le Monarque et sa Cour croyaient avoir anesthésié, il usa de ce si beau moment de la Démocratie, celui de l’expression de sa volonté.

Une volonté à ce point majoritaire que tout individu respectueux de la dite Démocratie en aurait tiré les conséquences qui s’imposaient alors.

Mais chez le Monarque la Démocratie n’a d’autre finalité que de concéder aux Puissants le droit de gouverner selon leurs croyances, des croyances dont je répète qu’elles leur furent enseignées au sein de l’Etablissement Public autrefois chargé de former les singes savants, répétiteurs des dogmes néo-libéraux.

Les damnés de la terre de France sont désormais condamnés, de par la volonté du Monarque, à travailler jusqu’au quasi-terme de leur existence (quand ce ne sera pas avant même qu’ils aient reçu l’autorisation de rompre le lien univoque que leur imposa leur patron de droit divin).

Mes vieilles jambes m’ont interdit de me mêler aux foules qui défilaient, ici, dans les rues de Montpellier, comme tant d’autres foules dans tant et tant d’autres villes de France.

J’ai somnolé.

Du plus profond de ma tanière, j’ai applaudi.

Et j’ai hurlé ma colère et mon indignation lorsque j’ai découvert les images des hordes de spadassins et de reîtres que le Monarque et sa Cour avaient tourné contre ces foules pacifiques et fraternelles.

Des hurlements muets puisqu’ils ne s’échappèrent pas des limites étroites formées par les quatre murs de ma tanière.

Donc des hurlements insignifiants.

Et voici qu’en ce début de semaine m’est parvenue, via la machinerie électroniquante, une information qui a remis en relation mes bataillons de neurones pourtant épuisés pour avoir été abusivement sollicités durant une bonne soixante d’années, celles de mes intenses (vive Moi !) activités intellectuelles.

Une jeune journaliste venait quasiment d’être embastillée (les autres Médiatouilleux si pudiques mais si peu solidaires firent usage dans leurs propos qui relataient l’affaire de garde à vue).

Trente six heures d’embastillement et d’interrogatoires menés par des sbires appartenant à ces services censés protéger l’Etat des curiosités incongrues.

Notre beau pays est en effet celui qui s’arroge le droit de vendre à celles et ceux qui en font la demande les armements, jusqu’aux plus sophistiqués.

Notre beau pays vend à tous les tyrans les engins de morts destinés à exterminer d’un seul mouvement le bon grain et l’ivraie.

Les massacres ne font plus la une de journaux dont les financeurs ont si souvent partie liée avec les marchands d’armes.

Leur France occupe une place de choix sur ce marché lucratif.

Tuez les tous, leur Dieu reconnaîtra les siens.

La jeune journaliste a enquêté sur ce marché infâme, sur ce marché indigne.

Les sbires ont reçu mission de la terroriser.

Trente six heures d’embastillement et quelles suites judiciaires ?

Pour l’exemple.

Afin que d’autres curieuses et d’autres curieux refrènent et contraignent leur possible désir de porter à la connaissance des citoyennes et des citoyens l’ignominie que constituent ces ventes d’engins de morts à des tyrans dont nul ne peut ignorer qu’ils sont tous des génocidaires.

Voilà, chères Belles Âmes, l’état de cette France dont vous me demandez qu’elle de croire qu’elle reste l’éclatant symbole des valeurs démocratiques et républicaines.

Un Etat qui terrorise afin que celles et ceux qui ressentiraient le besoin d’exprimer colère ou (et) indignation, de faire connaître des opinions contraires à celles qu’exprime sans jamais être contredit le Monarque.

Donc un Etat terroriste.

Qui n’est déjà plus ni républicain ni démocratique.
Réveillez-vous, Belles Âmes.

La France est déjà dans l’autre monde.

Le monde du fascisme camouflé sous les oripeaux qui avaient cour dans l’ancien monde.

Amis, Frères, Camarades n’entendez-vous pas les cris du pays qu’on enchaîne ?

Ne voyez-vous pas le vol des corbeaux sur nos plaines ?

L’ennemi ne vient pas d’Orient.

Il est confortablement installé au cœur de nos cités.
Il détient tous les pouvoirs, puisque sa démocratie n’est qu’un trompe-l’œil.

Que vos voix, que nos voix sont inaudibles si elles ne se rassemblent pas pour former le chœur unifié dont le chant fera vibrer les murs de ces cités.

Ohé partisans, ouvriers et paysans c’est l’alarme.

Avant qu’il ne soit trop tard.

Avant que le Monarque et la Gorgone n’annoncent leurs épousailles ?

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