(re)J+7
AUSWEIS !
La France milichienne.
Les regards torves qui me fusillent depuis que j’ai le nez à l’air, que je respire à pleins poumons dans les rues pourtant irrespirables de la ville assoupie.
Je résiste.
Je dégoupille mes grenades.
L’arbre se montra généreux en ces saisons qui me conduisirent de la confination à la reconfinitude.
J’en ai rempli mes poches.
Au cas où la France milichienne me chercherait des noises.
C’est une vastitude la France milichienne.
C’est tout plein de cancrelats, de roquets aboyeurs, de dénonciateurs, d’anti ceci et d’anti cela (essentiellement des pas ressemblants).
C’est lâche.
C’est veule.
Ca pue la mauvaise sueur.
AUSWEIS.
Ca gestapiste les insoumis, les rebelles, les pas croyants dans des vérités révélées.
C’est adipeux.
C’est bien pis que laid.
Je rase les murs.
Je fredonne la chanson de Zao.
Cadavéré
Avec le coup de matraque
Tout à coup, patatras, cadavéré
Ta femme cadavéré
Ta mère cadavéré
Ton grand-père cadavéré
Ton père cadavéré
Tes enfants cadavéré
Les rois cadavéré
Les reines cadavéré
Les empereurs cadavéré
Tous les présidents cadavéré
Les ministres cadavéré
Le garde de corps cadavéré
Les motards cadavéré
Les militaires cadavéré
Les civils cadavéré
Les policiers cadavéré
Les gendarmes cadavéré
Cadavéré !
Ma solitude dans ce qui n’est plus une foule, à peine un ramassis de cloportes.
Cloporte porte
Clos
L’avenir.