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4 mai 2017

Résistance?

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Le coup d’état permanent atteint peut-être à son apogée…

Peut-être, puisque le pire relève toujours du possible au sein de cette frange des privilégiés qui déverse par tombereaux entiers les fermentations malodorantes inspirées par Ceux qui assurent sa subsistance.

Voilà de braves gens, d’honnêtes citoyens transfigurés le temps du dernier acte de la Farce électorale en farouches Résistants au fascisme.

Leurs manifestations parfois hystériques réveillent en moi des souvenirs transfusés il y a bien longtemps par mes parents et maîtres.

Il m’advient d’imaginer qu’ils auraient de vagues liens de parenté avec les flics qui, en août 1944, devinrent de glorieux libérateurs de la ville de Paris et honorés à ce titre par ce qui ne redevint jamais la République.

Des flics dont quelques-uns d’entre eux avaient, mais comme dirait le Borgne c’est « un détail de l’Histoire, probablement participé en juillet 1942 à la Rafle dite du Vélodrome d’Hiver.

Je les vois aussi sous les apparences de quelques-uns de leurs lointains aïeux qui acclamaient encore, au printemps 1944, le Vieux Maréchal, avant de s’enthousiasmer, dès l’automne de la même année, pour le Général aux bras si longs.

Je m’explique.

Il existe deux formes de Résistance : celle de circonstance, laquelle survient lorsque les vents commencent à tourner, et celle de conviction.

Mes lectures récentes m’incitent à penser qu’il y a beaucoup plus de Résistants de circonstance que de Résistants de conviction.

Ces derniers sont la minorité, celle qu’il est de bon ton de moquer durant les temps apaisés (qui ne sont donc pas ceux des farces électorales).

Les autres, je le répète, naviguent au gré des vents.

Et les vents d’aujourd’hui les poussent en direction de celui qui n’est pourtant qu’un Valet dévoué à la cause de tous leurs maux : le Capitalisme.

Ils entonnent donc les hymnes à la gloire de l’Avorton, ces hymnes composés par les Maîtres Chanteurs habitués à fréquenter Médéfieux et Banquouilleurs.

M’indisposent au plus haut point tous ces récitants de slogans éculés, ces récupérateurs de lambeaux de l’Histoire de l’autre siècle, ces détourneurs de textes d’écrivains majeurs dont ils bafouent la mémoire en isolant une ou deux phrases de textes souvent complexes mais édifiants.

Car enfin, le ciel ne s’est pas obscurci le dimanche 23 avril aux alentours de vingt heures.

Les sombres nuées commencèrent à envahir le ciel voilà une bonne trentaine d’années, sous le règne de Tonton.

Elles furent précédées, pour ce qui relève de ma mémoire vivante, par d’autres nuées, à peine moins discrètes.

J’entends par là que la droite extrême ne s’est pas révélée voilà bientôt deux semaines.

Durant les septante et cinq ans de mon existence, je fus le témoin de ses tentatives réitérées pour reconquérir l’espace politique que cette vieille canaille de Maréchal avait laissé libre à l’insu de son plein gré.

De leur réémergence au sein de l’appareil d’état dès la fin des années quarante de l’autre siècle jusqu’à la présence de la Gorgone au second tour de l’élection du Monarque à contrat à durée déterminée, en passant par le coup d’état militaire « grâce » auquel le Général aux bras si longs revint au pouvoir en mai 1958.

Cette haïssable extrême-droite, maurrassienne, royaliste, catholique, fascisante et nazifiable n’a jamais cessé de s’agiter.

Ce fameux appareil d’état en est gangrené, en particulier du côté de ceux qui sont censés assurer la sécurité des citoyens (une brève du Canard de cette semaine est à ce titre édifiante !).

La pseudo droite républicaine en est elle aussi affectée, jusqu’en ses prétendus fondamentaux, comme l’a démontré la campagne électorale du Châtelain de la Sarthe et de ses si proches amis de la Manif pour tous (activement soutenus par des engalonnés) .

Les sombres nuées ne sont donc pas survenues un soir d’avril 2017.

Depuis des lustres, il suffisait de lever le nez pour non seulement les observer mais aussi pour comprendre qu’elles annonçaient de virulentes, de terrifiantes tempêtes.

Sonnèrent-ils le tocsin les coglione qui vécurent tout autant que moi, que tant d’entre vous, la conséquente percée qu’elles effectuèrent voilà à peine plus de deux ans lors de certaines élections régionales ?

Ont-ils ne serait-ce que frémi lorsqu’ils ouïrent voilà quatre ans (si je ne m’abuse) les propos prononcés par le Grand Chambellan du Cacochyme Monarque des propos indignes sur ces malheureux exilés venus de Roumanie et que leur France confine dans des ghettos indignes ?

Je garde le souvenir d’un effrayant silence, d’un silence complice.

Leurs hurlements d’effroi lors de ces récentes journées si peu printanières leurs furent suggérés, voire même imposés par la Médiatouillerie, elle-même aux ordres des Puissants et ayant accompli auparavant tant et tant de basses besognes qui légitimèrent le recours à la Bête Immonde et à son emblématique figure franchouillarde, la Gorgone.

Je ne leur demande qu’une seule chose : qu’ils cessent de s’adresser à moi, de me réciter la leçon si mal assimilée, de tenter de me culpabiliser.

Mes écrits en témoignent : je n’ai pas cessé de tenter d’alerter, en usant des pauvres moyens dont je dispose, celles et ceux qui veulent bien me lire.

J’ai sonné le tocsin.

Je suis entré en dissidence puis en résistance voilà bien longtemps.

En mon âme et conscience, depuis bientôt vingt ans, je considère que le « Coup d’état permanent » - à savoir la machine infernale créée de toute pièce par le Général aux bras si longs – est à la source de l’essentiel des maux dont souffre la société française.

Que les coglione soient persuadés qu’ils sauveront leur France du péril fasciste en introduisant dans l’urne un bulletin portant le nom de l’Avorton, grand bien leur fasse.

Le soir du dimanche 7 mai, leurs consciences s’apaiseront lorsqu’apparaîtra sur l’écran de leur téléviseur le visage poupin de l’Avorton.

Puisqu’il ne fait aucun doute que ce Produit Politique conçu pour transfuser de l’Illusion atteindra l’objectif qui lui fut assigné par ses Manipulateurs : anesthésier le Peuple.

Les Puissants poursuivront alors leur œuvre malfaisante de destruction et d’anéantissement.

Les sombres nuées s’épaissiront un peu plus et gagneront peu à peu des espaces que nous imaginions préservés à tout jamais.

Je ne serai pas complice du renoncement.

Je m’abstrais d’une société rendue à ce point d’aveuglement et de renoncement.

Je conjugue le verbe « résister » au futur.

Un futur proche.

Sans doute au grand dépit de ceux qui résistèrent en ces lointaines années qui furent celles de mon apparition au sein de l’espèce humaine.

 

A Voce Rivolta !

 

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