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10 novembre 2016

Affaires de Famille

poutine-trump

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai longtemps hésité à m’extraire de ma tanière.

Ce matin.

Au terme des quelques heures passées à rechercher l’abri antinucléaire le plus proche de mon domicile.

Non que je sois tenté par l’expérience d’une mort calcinante (je lui préfère la mort très douce, instantanée et naturelle).

Mais j’avais lu dès hier matin les pronostiques les plus sombres quant au devenir de la planète.

En particulier parmi les pages de la Jofrinette, lesquelles m’avaient convaincu de l’imminence du désastre.

L’alliance de Donald et de Vladimir.

La terreur imposée aux vertueuses sociétés européennes qui, elles, œuvrèrent depuis toujours dans le sens de la perspective humaniste, donc fraternelle, qu’elles avaient héritée des grands textes fondateurs de cette belle et généreuse civilisation.

Ceux que nous laissèrent les Philosophes des Lumières.

(Qui, soit-il précisé en passant, botteraient aujourd’hui les culs flapis des ganaches prétendument philosophantes qui ne font les délices que des gazettes soumises au bon vouloir de milliardaires incultes.)

La Jofrinette, parangon des idéaux démocratiques à ce point déclinants qu’il me devient impossible d’en percevoir le sens, s’installe au plein centre du paysage Médiatouilleux, comme le fer de lance du combat anti moscovite.

Donc une recherche frénétique afin de trouver l’abri où il me serait loisible d’attendre dans l’inconfort cette mort douce que je me revendique.

Alors que pendant ce temps-là…

Hollande, cadavéré.

Merkel, cadavéré.

Renzi, cadavéré.

Tous, cadavéré.

Même Sarkozizi, cadavéré.

Même Afionlaforme, cadavéré.

Vladimir et Donald goguenards.

Chinois cadavéré.

Et des tas d’autres, cadavéré.

Le Grand Vaticancaneur, cadavéré.

Ce fut presque libellé de cette façon-là dans la Jofrinette, sorte de rouleau de papier même pas hygiénique au service d’un milliardaire exilé je ne sais plus trop où.

Je me dois de vous délivrer la vérité.

En fait, dès seize heures, hier, mercredi, je fus rassuré par le bafouilleux qui surveille les montées et les descentes des cours des bourses pour le compte de la radio de l’information itérative.

Un certain Macouille.

Doté du suspensoir adéquat.

Or, les bourses qui toutes dévissèrent le matin, et de manière fort inquiétante, selon le dit Macouille, dès l’annonce officielle de l’élection de Donald, ces mêmes bourses, à seize heures, avaient non seulement retrouvé leur cours de l’avant Donald, mais entamaient même une hausse que Macouille estima « significative ».

Inutile donc de persévérer dans des recherches d’un improbable abri et d’engager des dépenses que ma modeste pension ne m’aurait pas permis d’honorer.

Non.

En quelques heures, notre pauvre monde qui avait entamé une vertigineuse course vers l’abîme, ce pauvre monde-là s’en revenait déjà à son point d’équilibre.

Peut-être que selon les vœux de la Jofrinette, Donald et Vladimir pousseront hors des limites du convenable, dès l’intronisation du Ricain, les approches amoureuses amorcées lors de la campagne que commentèrent tant de gazettes soumises au bon vouloir de leurs mécènes milliardaires.

Mais il est tout de même évident que les vrais Maîtres du Monde surent très vite en ce neuf novembre faire entendre raison à un individu qui, il ne faut surtout pas l’oublier, appartient à leur Famille.

La Famille des Détrousseurs, des Affameurs, des Dévastateurs.

Donc un individu finalement prévisible et qui jamais n’inquiéta les membres les plus éminents de cette belle Famille.

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