Born in the USA

Born in the USA…

Ce qui me fut évité.

Ce dont je remercie mes géniteurs.

En ce jour particulier où il n’est question que de l’élection du Maître du Monde (et dont les sondouilleurs m’indiquent qu’il pourrait bien s’agir, pour la toute première fois, d’une Maîtresse).

Un matraquage si incessant que je viens de décréter la mise aux arrêts de rigueur des machineries censées m’informer sur l’état de ce Monde sur lequel règne Celui qui n’est a priori doté d’autre prérogative que de gouverner son propre pays.

Pour quelques semaines encore, Barak.

Mercredi matin, aux aurores, je concéderai aux dites machineries l’autorisation de me confier le nom du nouveau Maître.

Par la voix de Fabienne Saintes Fesses.

Officiante en chef de la chaîne de l’information itérative.

Sans que je ressente la moindre émotion, la plus infime palpitation.

Le Monde continuera en effet à tourner dans le mauvais sens.

Avec un possible coup d’accélérateur si le vainqueur est Donald.

Avec tant de zig et de zag s’il s’agit d’Hilary.

Bonnet blanc et blanc bonnet.

L’une et l’autre le cul cousu d’or.

L’une et l’autre serviteurs zélés du capitalisme mortifère.

Juste avant la mise aux arrêts des machineries dites informatives, il me fut raconté que Bruce Springsteen participa à un meeting de la candidate des bien-pensants.

Gratouillant sa guitare.

Normal : dans ce Monde qui ne cesse plus de tourner à l’envers, il n’est en effet d’autre alternative que de se tourner vers le moins pire, bien que ce moins pire soit quasiment tout aussi haïssable que l’encore plus pire.

Ainsi fonctionne la démocratie récessive.

Celle qui a cours aux USA, pays où je ne naquis heureusement pas.

Celle qui a cours également en Franchouillarderie, pays où malheureusement je naquis et auquel je ne sais même plus feindre d’appartenir.

Born In The USA - Bruce Springsteen Paris 85