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Comédies
8 septembre 2014

Comédie (177)

Nanard s’en est venu jusqu’à Montpellier où il a accompli ce qui s’apparente à un minimum syndical.

En premier lieu, serrer la main de Phiphi.

En second lieu, formuler des promesses qui ne coûteront rien à l’Etat.

25 flics supplémentaires ?

A peine de quoi combler les départs à la retraite et les mutations réclamées à corps et à cris par des natifs de lointaines et septentrionales provinces.

Mais Phiphi ayant exprimé une satisfaction toute personnelle, je ne ferai pas la fine gueule.

Le déjeuner républicain auquel l’associèrent Nanard et le Préfet lui a peut-être laissé le temps de développer quelques-uns des arguments qu’il peaufine depuis plusieurs semaines sur le devenir de la métropole.

Une entité bien floue, dont la gestation échappe au contrôle des citoyens, lesquels devront attendre le lendemain de l’accouchement pour connaître le sexe du nouveau né.

Ainsi va la démocratie participative !

 

 

 

 

J’ai vu trois ou quatre lapins.

A Clapiers.

En ce dimanche 7 septembre.

Clapiers où la tomate se donna en spectacle.

Sous de nombreuses apparences.

« 250 variétés » ainsi que l’indiquait le programme ?

Probablement pas.

Peut-être même beaucoup moins que cela.

Mais qu’importe, après tout.

J’arrivai à Clapiers à l’heure où les politiques discouraient sur les multiples bienfaits de l’initiative.

Ma capacité à ne plus rien entendre de leurs propos me prémunit contre mon rejet des bavardages consensualistes qui n’ont d’autre conséquence que d’effacer toute différence entre dextre et senestre.

Parmi les visiteurs, je remarquai la présence solitaire du Grand Manitou des socialistes héraultais, lequel fit l’acquisition d’un poids non déterminable de tomates bio.

Envisageait-il alors l’élaboration de quelques pizzas ?

Il serait dommageable qu’au sein de cette fédération toujours en voie de rénovation les plus populaires des traditions se perdissent !

 

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J’ai enfin pris le temps de m’égarer parmi les œuvres de Combas.

En ce Carré Sainte-Anne qui est devenu un haut lieu de l’Art Contemporain.

Une superbe exposition.

Ou, plus exactement, un travail artistique de haute volée qui s’intègre de bien belle manière à ce lieu si singulier.

Des œuvres profanes.

Des œuvres provocatrices.

Installées dans un environnement dont l’apparente ingénuité renforce la puissance évocatrice des traits.

D’où la nécessité de compléter cette visite par un parcours du chemin de croix qu’il concocta, dans une osmose totale, avec Kijno.

Là encore, les deux plasticiens firent de l’espace Bagouet un usage pertinent.

Leur complémentarité, la juxtaposition de leurs approches respectives transgressent les représentations orthodoxes du chemin de croix.

Sans que cette transgression ne débouchât sur je ne sais quelle outrance.

Non : Combas et Kijno s’interrogent, nous interrogent.

Combas et Kijno usent de l’iconographie propre à un texte prétendument sacré pour laisser émerger des problématiques contemporaines.

Une formidable réussite !

(Qui n’est hélas plus visible, puisque j’attendis le dernier jour de l’exposition pour effectuer ce qui ne fut pas un chemin de croix…)

 

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