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6 décembre 2013

Mandela

mandela

 

 

 

 

 

 

Adieu à vous.

Un adieu que je m’interdis de mêler à tous ceux que j’entends depuis les premières heures de ce jour.

Un adieu rien que pour vous.

Un murmure.

Quelques mots qui suffiront pour vous exprimer et mon respect et mon admiration.

Quelques mots afin de tenter d’englober la multitude des souvenirs.

Des souvenirs de ces temps déjà si lointains des violences qui vous furent faites.

Les longues années durant lesquelles vous fûtes cadenassé dans une infecte geôle.

Adieu à vous.

J’aimerais que mes petits-enfants puissent un jour savoir qui vous avez été dans les combats que vous avez mené.

J’aimerais qu’ils puissent découvrir ce que fut cette abomination qui se résume en un seul mot : apartheid.

Non que je veuille vous enclore dans ce seul moment de votre vie.

Lorsque s’acheva le combat, lorsque cet apartheid fut enfin aboli, vous avez très probablement permis à l’Afrique du Sud de ne pas sombrer dans la guerre civile.

En ces moments-là, vous avez sans doute su trouver les mots justes pour que la communauté des opprimés ne veuille régler ses comptes avec la communauté des oppresseurs et des bourreaux, de vos bourreaux.

Tout au long de mes errances, durant tout ce temps de mes militances, vous fûtes bien plus qu’un repère pour moi.

Oui, le respect, l’affection, la reconnaissance.

Je vous dois donc l’adieu.

Un murmure.

Rien que pour vous, Nelson Mandala.

Camarade ou frère, en ces temps si lointains de votre extrême solitude ; en ces temps si lointains où les soutiens à votre pourtant si juste combat ne comptaient que si peu des belles âmes qui aujourd’hui pleurent votre disparition.

C’est que je peine à me fondre dans le creuset où s’agitent tant et tant de cloportes.

De ces bestioles détestables qui voilà guère plus de trente ans avaient choisi le camp de vos bourreaux, qui applaudissaient aux méthodes coercitives imposées par vos oppresseurs.

Ces bestioles-là, qui pullulaient dans toutes les sociétés occidentales, ne pouvaient imaginer l’Afrique du Sud que sous la domination de la minorité blanche.

Elles le firent savoir.

Elles entretinrent avec vos bourreaux et vos oppresseurs des liens très intimes.

Malheureusement pour elles, et heureusement pour vous, l’Histoire ne l’entendait pas de leur oreille.

L’Afrique du Sud se libéra des bourreaux et des oppresseurs.

Grâce à vous tout autant qu’à ce Peuple, le vôtre, qui ne se résigna ni ne capitula.

L’Histoire qui s’écrira au lendemain de votre mort n’est peut-être, n’est sans doute pas assimilable à un long fleuve tranquille.

Mais vous avez, vous, réussi à imposer ce processus pour le moins saugrenu aux yeux des cloportes : imposer une transition et pacifique et démocratique.

La Médiatouillerie franchouillarde me fait entendre l’unanimisme d’une classe politique si prompte à récupérer sur votre dépouille un tout petit peu de dignité (à défaut de grandeur).

Je tenais à rappeler à quelques-uns ce ceux qui aujourd’hui déversent des flots de larmes de crocodiles qu’en ces temps déjà si reculés ils applaudissaient, eux ou leurs ancêtres, aux agissements de vos bourreaux.

Merci à vous, Nelson Mandela.

Vous avez combattu pour la seule cause qui vaille : la cause du droit humain.

Je vous pleure, mais cela est anecdotique.

 

Pace è Salute.

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