COMEDIE (134)

Curieuse sollicitation.

L’esprit de not’ p’tit Bourquin, not’ gros rojin s’égare ?

Compter sur eux, lui (surtout) et les autres des siens (peut-être) ?

Au risque de mécomptes ?

Que nenni !

Je préfère continuer à compter sur mes doigts !

D’ailleurs, en comptant sur mes doigts, je devrais être en mesure d’évaluer le coût de ces ineptes campagnes publicitaires.

Des campagnes qui me coûtent infiniment plus qu’il n’est nécessaire mais qui rétribuent grassement de prétendus communicants.

Et pourquoi, hein ?

Pour conférer un peu de notoriété à celui succéda à la présidence de la région à l’insu de son plein gré ?

L’argent public pourrait, devrait être consacré à des usages plus conformes avec les idéaux du socialisme.

Le joyeux luron.

Un gentil garçon qui joue à la baballe.

Un gentil garçon auquel les juges des Prudhommes viennent d’accorder, en cette période des fêtes, le droit fort légitime de percevoir quelques dizaines de milliers d’euros.

L’ex employeur du gentil garçon qui joue à la baballe n’avait pas, semble-t-il, respecté certaine clause contractuelle.

Ce qui me dérange, ça n’est pas que les juges contraignent l’ex employeur à respecter la dite clause contractuelle.

Ce qui me dérange, ce sont les salaires hors normes que perçoit le gentil garçon qui joue à la baballe.

On me rétorquera qu’il perçoit beaucoup moins que telle ou telle danseuse légère officiant dans la troupe des Loulous’Boys.

Certes.

Mais en ces temps de disette, la rigueur ne s’applique pas d’égale façon, ce qui est fort peu républicain.

Encore que : il est vrai que les jeux du cirque sont cette sorte d’analgésique qui permet aux damnés de la terre d’oublier le fatras de leurs problèmes quotidiens.

Phiphi gourmande notre Hélène.

D’élégante façon, c’est vrai.

Avec les mots appropriés.

Mais justement, les mots, eux, ont un sens.

Je traduis.

Hélène a vendu son âme.

Ou plus exactement, Hélène échangea sa belle âme de socialiste contre un miroir aux alouettes.

A moins qu’à l’instar du corbeau de la fable, elle n’ait lâché la proie pour l’ombre.

J’ai envie de lui dire à Phiphi : « Ne t’illusionne pas ! Ils te l’ont ficelée notre Hélène, le Muguet Nantais et ses comparses. »

C’est fou comme ces gens apparemment sérieux, des gens qui en d’autres circonstances manient avec une belle dextérité le compas et l’équerre, c’est dingue, oui c’est dingue de constater combien ils font preuve de naïveté lorsqu’ils s’essaient à entretenir l’illusion de leur foi dans la cause du socialisme.