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Comédies
10 octobre 2012

Traces

Que nos pauvres se réjouissent : l’émir du Qatar va déverser sur quelques quartiers de très haute insécurité la bienfaisante manne des pétrodollars qui s’accumulent dans ses coffre-fort.

Après le fouteballe, les pauvres.

Quelques oboles comme il s’en distribuait autrefois sur les parvis des églises.

De quoi s’acheter la parabole qui leur permettra de se brancher sur une des chaines de télévision qui prêchent, un peu à la façon des nôtres, la soumission à des chapelles dont l’obscurantisme constitue le fond de commerce.

Les temps ont donc changé : la France, jusqu’en ses mitterrandiennes années, s’enorgueillissait d’apporter son aide aux damnés de la terre.

Un médecin fort célèbre transporta même sur ses frêles épaules un sac de riz destiné à nourrir quelques familles somaliennes.

Voici que débarque chez nous un richissime émir soucieux de porter assistance aux plus démunis de nos plus démunis, ceux qui ne mangent pas à leur faim, ceux qui ne disposent pas des euros qui permettent de fréquenter les médicastres, ceux dont les enfants ne sauront jamais vraiment ni lire ni écrire (ce qui dans la fort ancienne vision républicaine, concourait à l’émancipation).

Désormais, c’est donc un émir qui assumera cette mission-là.

Ce qui laisse entrevoir de sombres jours pour la République.

 

24 septembre2012

 

 

 

 

 

Le tout petit bonhomme piaffe d’impatience.

Voilà que lui qui n’est tout de même pas maire de Montpellier en appelle à l’Obsédé Révulsif, ci-devant ministre des affaires intérieures, pour obtenir la promulgation d’état d’intempestive insécurité de quelques quartiers de la bonne ville de Montpellier.

A son tour, lui qui est exempté du suffrage universel, agite le chiffon rouge et prend prétexte de la malfaisance de quelques hordes prétendument barbares pour nous infliger la cohabitation avec quelques meutes de chiens de garde.

La crétinerie outrepasse l’entendement.

Surtout lorsqu’elle se double d’une indécente muflerie.

 

24 septembre 2012

 

 

 

 

 

La Verdouillerie se déchire.

Le Gourou et le Pâtre Larzacois tancent la ministre si confortablement installée dans sa sinécure de Logeuse Intérimaire.

Il n’est point, paraît-il, d’autre option que de soumettre les français à des intérêts globaux qui ne sont peut-être pas les leurs mais qu’il faut cependant considérer comme tels.

Sans que leur avis leur ait été demandé.

Eux qui avaient eu l’outrecuidance de refuser de ratifier le traité de Maastricht.

Pauvres Verdouileux qui jamais ne constituèrent un parti mais qui ressemblent de plus en plus à un patchwork de destinées et d’ambitions individuelles.

 

25 septembre 2012

 

 

 

 

 

La générosité de l’émir du Qatar fut commentée, hier soir, sur Arte.

J’ai tout particulièrement noté les propos du Verdouilleux, autrefois bolchevique et désormais premier magistrat d’une commune du Neuf Trois.

Qu’a-t-il dit ce brave garçon ?

En gros : dans le contexte de la mondialisation et de la diversification des échanges, il est tout fait normal que le brave émir investisse dans nos banlieues sinistrées où de jeunes hommes (bien plus que des jeunes femmes) expriment leur désir de créer des entreprises.

Mieux encore : à la demande insistante de François le Débonnaire, cet émir qui manifeste un sens particulièrement aigu des affaires se dit prêt à aider à la reconversion de quelques paysans chassé de leurs terres, car incapables d’en survivre.

Naïveté du néo Verdouilleux, chargé par ses pairs de développer devant micros et caméras des thèses destinées à rassurer l’opinion publique ?

Ou mauvaise foi ?

Depuis quand des affairistes à ce point richissimes investiraient sans arrières pensées ?

Je sais : je m’insinue dans le spéculatif.

La faute à ma bonne mamy Juliette qui m’enseigna que non seulement l’argent n’a pas d’odeur mais aussi qu’il finit toujours par pleuvoir là où c’est mouillé.

 

26 septembre 2012

 

 

 

 

Cabrerolles.

Minuscule village coincé dans un repli de la presque montagne.

Le cimetière.

La tombe de Michel Polac.

Un tumulus, amas de pierres et de terre.

Humilité.

Quelques instants de recueillement.

Trois ou quatre dahlias rouges, puisqu’il n’était pas de dahlias noirs à cueillir dans le jardin de mes amis.

 

26 septembre 2012

 

 

 

 

 

Il était un tout petit bonhomme qui avait pris la fâcheuse habitude de poser devant des géants.

Si petit que les photographes se voyaient dans l’obligation d’imaginer de savants cadrages afin que le tout petit bonhomme puisse apparaître sur les clichés.

Mais voilà, les géants, qui sont aussi des joueurs de hand-ball, sont sommés par la justice de la République de fournir des explications sur les paris hasardeux auxquels quelques-uns et quelques-unes de leurs proches se seraient livrés à l’occasion d’un match sans importance.

Puisqu’il opposa Montpellier, déjà champion de France, à un mauvais élève de la classe, un club breton dont je n’ai pas retenu la dénomination.

Mais sait-on jamais ?

Les paris induisent parfois d’étranges et d’aberrants comportements.

S’il devait s’avérer que les dits joueurs et leurs proches s’étaient laissé abuser par la perspective de gains faciles, si donc ils avaient effectivement fauté, ce que la morale condamne, le tout petit bonhomme n’exigerait-il pas dès lors à s’effacer des clichés ou, à tout le mieux, à se dissimuler derrière les géants ?

 

27 septembre 2012

 

 

 

 

 

Manu fait des émules.

Des marseillais expulsent des roms du camp où ceux-ci survivaient dans des conditions fort peu différentes de celles qui sont le lot commun de ces valeureux phocéens.

Lesquels non contents d’avoir anticipé sur les décisions de la justice de la raie publique mirent le feu aux quelques meubles et aux rares objets usuels dont faisaient usage les hôtes indésirés.

Une certaine France met en pratique la pensée politique du Grand Chef de la meute des chiens de garde.

Cette France-là me révulse

 

28 septembre 2012

 

 

 

 

 

Les derniers instants de la sidérurgie lorraine, autrefois fleuron de l’industrie française.

Une longue et douloureuse agonie accompagnée dans sa phase ultime par le  groupe Mittal.

Le capitalisme ignore les états d’âme.

Il ne connaît que les profits dont il se repaît pour enrichir les prétendus actionnaires.

Florange n’était plus rentable aux yeux de ceux qui se gavent sur le dos des damnés de la terre.

Point besoin d’être Grand Maître en Economie pour avoir pressenti, dès l’amorce du processus, ce que serait le devenir du site.

Je suis né et j’ai vécu mon adolescence en ces contrées où se menèrent d’impitoyables guerres.

Destructrices à un point qui dépasse l’entendement.

Les ruines en témoignent.

Du Valenciennois à la Lorraine en passant par les Ardennes.

Territoires sinistrés où les brasiers d’où naissaient la fonte et l’acier se sont éteints l’un après l’autre.

Territoires perclus de souffrances.

Territoires privés d’avenir.

 

1 octobre 2012

 

 

 

 

 

Notre Ayrault National a causé.

Je reste dans l’ignorance.

Jean-Marc, c’est quoi l’Europe à laquelle tu consens ?

 

2 octobre 2012

 

 

 

 

 

 

Bonne nouvelle pour le camarade Dassault : un avion guerroyant vient de se fracasser du côté de Vesoul.

Une commande s’en suivra et qu’honorera l’Etat (Mère), soucieux d’assurer la défense de notre territoire.

 

3 octobre 2012

 

 

 

 

Exilé sur les contreforts de ce qui fut ma Montagne Magique, je suis sensé bénéficier de la protection rapprochée d’un molosse.

Or, aux aurores de ce jour, je fis l’inopportune rencontre de deux sangliers qui folâtraient dans les vignes.

Mal aimables, les deux bestiaux.

Or, que croyez-vous que fit le molosse ?

Effrayé par le galop et les grognements des deux quadrupèdes, il s’en vient chercher refuge et protection tout contre moi.

 

3 octobre 2012

 

 

 

 

Dis donc, notre Hélène, n’est-il point commode le silence auquel tu te contrains ?

Les garnements qui firent la gloire de notre bonne ville de Montpellier n’auraient-ils donc pas avoué devant un magistrat quelques manquements à la déontologie ?

Des coglione, sans aucun doute.

Qui méritent, à mes yeux, quelques coups de pieds au cul.

Qui les méritent d’autant plus qu’ils ne sont apparemment pas des tricards et que leurs émoluments mensuels relèvent du confortable.

Pas un seul mot, notre Hélène, pour dénoncer cette appétence pour l’argent gagné dans des circonstances plus que douteuses ?

Pas une seule parole pour condamner le délitement des vertus sportives ?

L’art de taper en touche, dont je te précise qu’il appartient aux joueurs de rugby et non à ceux du sport qui naquit Outre Rhin ?

 

4 octobre 2012

 

 

 

 

 

Les séquelles des guerres qui affectèrent ce qui fut autrefois la Yougoslavie induisent aujourd’hui encore de surprenantes confusions.

Dans la récente édition de la Gazette de Montpellier, par exemple.

Laquelle Gazette mentionne un certain Dragan Gajic, d’abord présenté comme « joueur serbe » avant que par je ne sais quelle entourloupe il ne devienne « slovène » quelques lignes plus loin.

Alors ? Serbe ou slovène, le sieur Gajic ?

Les temps d’aujourd’hui ne tolèrent pas la confusion.

 

4 octobre 2012

 

 

 

 

Lodève. Bédarieux.

Deux bourgades qui anticipent sur ce qu’il adviendra de la société française ?

Deux bourgades privées à tout jamais des activités industrielles grâce auxquelles survivaient ceux que la mythologie bolchevique appelaient des « travailleurs » ?

Deux bourgades fossilisables, où la mémoire édulcore peu à peu ce qui donna du sens à tant d’existences ?

Où s’enfouissent dans les fosses communes les cadavres décharnés des espaces des efforts partagés, des luttes, de la fraternité toujours recomposée ?

Je n’ai pas la nostalgie de ce qui fut.

Les temps que j’évoque furent ceux d’une exploitation éhontée perpétrée par les ancêtres de ceux qui auraient aimé que rien ne change.

Les Médéfieux.

Mais je voudrais que l’avenir soit autre chose que la prééminence du vide.

Je voudrais que ces jeunes femmes et ces jeunes hommes que je croise chaque matin de mon séjour dans les Hauts Cantons aient droit à un devenir qui ne soit pas celui de la vacance.

 

5 octobre 2012

 

 

 

 

Il suffit donc à quelques affairistes de gausser le gouvernement pour que celui-ci se renie.

Une histoire de pigeons qui prirent leur envol depuis la Toile.

Quelques roucoulades plus tard, et Moscovici capitulait en rase campagne.

Ces braves gens si pressés d’accumuler de confortables profits ne seront pas taxés plus qu’il n’était décent de le faire sous le règne du bon roi Nicolas.

Diantre !

S’il suffisait aux salariés de Sanofi, aux sidérurgistes de Mittal, aux ouvriers de chez Peugeot d’entonner l’Internationale sur Twouiteur ou sur Fèces de Bouc pour que prennent peur les Médéfieux et qu’ils renoncent illico aux licenciements et consentent d’appréciables augmentations des salaires.

S’il suffisait aux damnés de la terre de dresser des lanternes virtuelles pour que ceux qui gouvernent entendent leurs gémissements et leurs plaintes.

S’il suffisait aux roms de multiplier les messages exprimant leur détresse pour que Manu daigne les laisser vivre comme ils l’entendent.

Mais, n’est-ce pas, selon que vous soyez puissants ou misérables….

 

5 octobre 2012

 

 

 

 

 

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