Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
16 octobre 2012

Les ignobles

L’affaire ne défraie guère les chroniques.

Alors même qu’elle met en évidence les abominables perversions du système capitaliste.

Souvenez-nous.

En janvier 2011, trois cadres, salariés du groupe Renault, sont accusés d’espionnage.

Ils sont suspectés d’avoir transmis des informations à ces malfaisants chinois qui n’ont de cesse de s’accaparer à peu de frais « nos » technologies de pointe.

A tort.

Mais le mal est fait.

Les trois salariés sont licenciés sans autre forme de procès, alors même qu’il s’avéra très vite que la dite affaire avait été montée de toute pièce.

Ainsi va le capitalisme.

Mais chez Renault, les dirigeants ne se refusent rien : ils avaient osé imaginer le pire du pire.

La tentative de suicide, et même le suicide abouti, de l’une ou l’autre des trois victimes de leur effroyable mise en scène.

Ces dirigeants-là avaient imaginé et conçu les communiqués « officiels » qui auraient fait suite au regrettable autant que détestable incident.

Des phrases passe partout.

Du genre « toute l’entreprise est profondément ébranlée par la gravité de ce geste », dans l’éventualité de la tentative inaboutie.

Puis mieux encore, et avec un cadavre sur les bras, « toute l’entreprise est ébranlée par ce drame et pense particulièrement à la famille de monsieur X ».

Voilà bien à quoi s’apparente le capitalisme, lequel porte en lui un profond mépris des êtres humains.

Qu’il considère, d’ailleurs, comme une ressource, guère différente de celles dont il use pour fabriquer des automobiles ou du papier hygiénique.

Le capitalisme est, par essence, la négation de l’humanisme.

S’il n’est pas d’autre éventualité que de composer avec lui (ce qui reste à démontrer), au moins faudrait-il faire preuve d’un peu de lucidité et s’éviter de développer ces discours qui lui font la part belle.

Surtout lorsque l’on se réclame du socialisme.

Lequel socialisme n’est évidemment pas réductible à la soumission au Grand Désordre Capitaliste.

 

 

L’insignifiant Claude Sérillon éditorialisait dans une récente édition du Libre Midi.

Sur le thème des retraites.

Ce foutriquet que d’aucuns relient à la gauche par je ne sais trop quel artifice a tout juste pris le temps de recopier quelques idées « majeures » développées par les Médéfieux.

Je cite : « …une nouvelle réforme des retraites est à faire car la dernière conduite par Nicolas Sarkozy n’était pas financée au-delà de 2015, mais surtout il est évident que nous ne devons plus nous faire d’illusion : les générations futures ne vivront pas un emploi régulier, le marché du travail sera de plus en plus soumis aux aléas des périodes de récession, et puis… Il faudra travailler plus longtemps. »

Voilà donc ce qu’est capable de produire un farfadet dont le prétendu engagement à gauche lui a valu d’être introduit en tant que paillasson dans l’une de ces commissions (voulues et installées par notre Bon Monarque)  où l’on détricote l’avenir de la France.

L’oraclure libellée par l’ancien présentateur des journaux de la Voix de la France met en exergue l’extrême pauvreté intellectuelle de ces prétendues élites qui gravitent autour des pouvoirs de droite comme de gauche.

Plus que triste : affligeant !

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité