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Comédies
30 mai 2011

COMEDIE (26)

Foutaises!
Mensongeries!
Les exploits du club de rugby de Montpellier ne doivent rien à Galthié ni à Béchu, les prétendus entraîneurs.
Même les joueurs qui se la pètent dans des postures quadricomiques sur les clichés publiés par le Libre Midi, ces joueurs-là n'y sont pour rien.
Si, pour la première fois de son histoire, le club de rugby de Montpellier jouera à Paris la finale du championnat de France face au Stade Toulousain, c'est à Georges et à lui seul qu'il le doit.
Souvenez-vous de la brillantissime intervention du Démiurge lors de la première séance d'entraînement d'une équipe que le petit monde de l'ovalie prétendait tout juste capable de lutter pour son maintien parmi l'élite.
Ce jour-là, Georges vous les remit à leur place les Galthié et autre Béchu.
C'est de lui, et de lui seul, qu'émanèrent les grandes lignes directrices d'un jeu flamboyant qui fit et fait encore l'admiration des ovalistes.
Entraîneur, stratège, manager, préparateur physique, coupeur de rondelles de citron, porteur d'eau, masseur.... je dois en oublier dans toutes les fonctions qu'il endossa sans rechigner.
Et depuis, même mort, mais installé à la gauche du dieu des vaticancaneurs, il a poursuivi l'oeuvre entamée en juillet dernier.
De tout là-haut.
Grâce à ce souffle qu'acquiert celui qui est autorisé à s'installer à la gauche du dieu des vaticancaneurs.
Le souffle de la grâce.
 
 
Ca ronronne.
Mollassonnement.
Mon intérêt s'estompe.
J'évoque là la Comédie du Livre.
Une Comédie du Livre dont ils initiateurs avaient pourtant eu l'excellente idée de convier la littérature de langue allemande pour cette édition 2011.
Avec, à la clé, des écrivains majeurs: Marcel Beyer, Katharina Hagena, Christoph Hein, Paul Nizon, Ingo Schulze...
Ma frustration résulte donc d'autre chose.
En premier lieu, la lassitude de toujours revoir la même mise en scène, à quelques infimes variantes près.
Les stands, leurs tréteaux et les empilements d'ouvrages derrière lesquels écrivaines et écrivains attendent le chaland dans l'espoir d'une sorte de relation tarifée au prix décrété par l'éditeur.
Un embryon de phrase et une signature sur la page de garde.
Le cloisonnement des genres: littérature pour "adultes" d'un côté, sur la place de la Comédie, littérature pour enfants et BD de l'autre côté, le long des Allées.
Quelques ponctuations: les maisons d'édition régionales et les institutions.
Des expositions de plutôt bonne tenue au Pavillon Populaire.
Et puis les Rencontres et les Tables Rondes.
Bien qu'échaudé une fois de trop en 2010, j'avais coché sur l'agenda de l'édition 2011 (et en fonction de mes intérêts particuliers) quatre évènements.
Ma participation au premier de ces évènements, vendredi en milieu d'après-midi, m'a incité, fort de mes expériences antérieures, à m'éviter de fréquenter les trois autres.
Je résume.
Vous vous présentez, vingt minutes avant l'heure indiquée, devant la porte de la salle où se tiendra la table ronde.
Là, une gente dame vous précise qu'il vous faudra attendre puisqu'une autre table ronde est en cours.
Donc, j'attends.
Une attente qui se prolonge au-delà de l'horaire indiqué sur le programme, puisque les protagonistes de l'autre table ronde continuent à débattre.
Lorsque l'accès de la salle est enfin autorisé, après qu'elle se soit vidée des premiers occupants, "ma" table ronde peut enfin débuter, mais avec un quart d'heure de retard.
Et avec un handicap notoire: l'un des plus émérites des intervenants n'est toujours pas arrivé à Montpellier.
Normal: son TGV était censé le déposer en gare Saint Roch dix minutes avant le début de la table ronde.
Mais comme ni le Saint ni la SNCF n'accomplissent de miracles, les retards sont monnaie courante.
(Déjà, en 2010, les Gentils Organisateurs avaient justifié certaines absences par des problèmes de retards de trains. Mais comment donc expliquer qu'un émérite intervenant, sensé causer dans le micro à teutheures précises soit amené à voyager dans un TGV dont l'arrivée est prévue à teutheures moins dix?)
Qu'à cela ne tienne: la table ronde s'ouvre par un exposé liminaire susurré par une Gentille Organisatrice qui laisse ensuite le micro à un second et émérite intervenant.
Lequel intervenant intervient (c'est son job, après tout) avec beaucoup de pertinence.
Mieux même: il oriente un possible débat avec l'assistance (plutôt bien fournie l'assistance).
Mais c'est au moment où il conclut que, clac!, oui, la porte, et qu'arrive le premier et émérite intervenant.
Lequel ignore tout ou presque des propos tenus par son prédécesseur.
Mais lequel, parce qu'il a voyagé en TGV, est censé intervenir.
Sur des questions que la Gentille Organisatrice ose à peine évoquer.
Le premier et émérite intervenant intervient (c'est son job!). Sur les questions qui lui conviennent et qu'il émaille de doctes anecdotes.
Jusqu'à ce que, tout à coup, un petit billet, libellé par le Technicien, arrive jusqu'à la Gentille Organisatrice.
Laquelle Gentille Organisatrice s'empresse de libeller son billet à elle, un billet qu'elle glisse ensuite jusqu'au premier
et émérite intervenant.
Un billet qui, en substance, dit à peu près ceci: "C'est l'heure d'évacuer la salle. Ayez l'obligeance de conclure."
La salle se vide illico.
Bien: j'ai très peu résumé. Normal: quarante-huit heures plus tard, ma colère n'est toujours pas retombée.
Le sentiment d'avoir été pris, en 2011 comme en 2010, pour un gogo ou un coglione.
L'impression d'une organisation à l'emporte-pièce, d'une sorte de bricolage, de l'absence de perspective, de l'empilement d'évènements.
A l'image de ces écrivaines et écrivains assis en rang d'oignon sous les "marabouts" des libraires.
Je suis attaché à la Comédie du Livre.
Mais, à l'instar de monsieur Dupneu, j'ai tendance à penser que "qui n'avance pas recule".
Depuis quelques années, la Comédie du Livre ronronne.
Ce qui lui est infiniment dommageable.
Ce qui lui devient préjudiciable.
Ses initiateurs en sont-ils conscients?
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