Tsunami???
Juste pour aider Christian Jeanjean à informer les palavasiennes et les les palavasiens sur les risques inhérents à des "incidents sismiques".
Cette étude, commanditée par le Sénat, a été menée par le BRGM.
(http://www.senat.fr/rap/r07-117/r07-1174.html)
Le titre du document sénatorial est parlant: "La position de la France: un attentisme inacceptable compte-tenu de la gravité des enjeux".
Grave??????
Vous voulez rire!
Ca n'arrive qu'aux autres!!!!!!
Pour le bassin méditerranéen occidental, 59 zones sismiques ont été distinguées, chaque zone étant supposée homogène en matière de déformation tectonique et de potentiel sismogène. Ensuite, un séisme maximal de référence54(*) a été défini pour chaque zone. De même, un zonage des mouvements de terrain sous marins a été réalisé au niveau du plateau et du talus continental au large des côtes méditerranéennes françaises (prestation confiée à l'IFREMER) ; 20 zones sont identifiées et caractérisées par des volumes déstabilisables maximum.
Sur la base des zonages sismiques et des mouvements de terrain, 6 scénarios a priori les plus forts plausibles en termes de potentiel tsunamigénique et de source sismique ou de mouvement de terrain ont été retenus. Ils comprennent :
- 3 scénarios de séismes
· Un séisme situé en Mer Ligure, avec un épicentre placé à une cinquantaine de kilomètres au large de la Côte d'Azur, de magnitude 6,8
· Un séisme localisé dans le golfe du Lion, à une centaine de kilomètres de Perpignan, de magnitude 6,7
· Un séisme de magnitude 7,8, placé à 25 km au Nord de la côte algérienne.
- 3 scénarios de mouvements de terrain sous-marins
· Glissement localisé à une vingtaine de kilomètres de la côte Corse nord-occidentale, le volume déstabilisé est estimé à 0,75 km3 ;
· Glissement placé à une cinquantaine de kilomètres du littoral perpignanais, au niveau du canyon sous-marin de Lacaze-Hérault, caractérisé par un volume en mouvement de 0,055 km3 ;
· Glissement supposé à près de vingt-cinq kilomètres au sud-est de Nice, avec 1 km3 de matériel déstabilisé.
Les simulations des 6 scénarios précités indiquent :
Scénario |
Magnitude ou volume |
Amplitude maximale des vagues au rivage |
Temps d'arrivée |
Secteur côtier français concerné (amplitude > 0,5 m) |
Séisme Nord Ligure |
M = 6 ,8 |
2 m à Antibes |
10' à 15' |
St Tropez à Nice |
Séisme marge nord algérienne |
M = 7,8 |
4 m à St-Tropez, Cannes 3 m à La Ciotat, Nice, Villefranche |
95' à 100' |
Marseille à Menton |
Séisme golfe du Lion |
M = 6,7 |
0,6 m à Agde, Port-la-Nouvelle |
60' à 80' |
Entre Perpignan et Béziers |
Glissement marge occidentale corse |
V = 0,75 km3 |
5 m à 6 m au nord de Porto |
5' à 15' |
Moitié sud-ouest du littoral entre Porto et Bastia |
Glissement canyon Lacaze-Hérault |
V =0,055 km3 |
1,5 m à Perpignan 1 m à Frontignan et Beauduc (Capelude) |
45' à 80' |
Perpignan à Beauduc |
Glissement marge Nice-Vintimille |
V = 1 km3 |
4 m à Antibes 3 m à Nice |
10' à 20' |
St-Tropez à Menton (jusqu'à San Remo en Italie) |
La synthèse de ces 6 scénarios conduit à un découpage du littoral méditerranéen français en fonction du niveau d'exposition estimé. Ce découpage tient compte de l'élévation maximale du plan d'eau calculée près du rivage et de la hauteur d'inondation pouvant a priori être atteinte à terre, et cela indépendamment de la source initiale (sismique ou mouvements de terrain). Il s'agit d'une première évaluation du niveau d'exposition des côtes françaises aux tsunamis.
Vu les caractéristiques des 6 scénarios catastrophiques pris en référence, et vu les résultats des autres scénarios réalisés en complément, on peut supposer que cette carte de synthèse reflète assez bien le niveau d'exposition régional attendu sur cette partie du littoral français.
Cette évaluation préliminaire régionale s'appuie sur les résultats des calculs qui ont au mieux une précision cartographique de l'ordre du 1/100 000ème (calculs sur des grilles de 83mx83 m de résolution spatiale).
Elle ne peut donc pas être utilisée dans le cadre de planification du risque tsunami aux échelles locales (telle que celle des plans de prévention des risques). En effet, des études plus précises restent indispensables pour une cartographie détaillée de l'aléa tsunami à l'échelle locale en fonction de la hauteur, de la profondeur et de la durée de l'inondation ainsi que du nombre des vagues et de la vitesse des courants.
Où en est-on, à Palavas, des études locales?