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Comédies
12 décembre 2020

(re)J+43

cinema94_0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La ville momifiée dans la reconfinitude.

Des robots les bras chargés de paquets-cadeaux.

Des morts-vivants dont les reflets échappent à la vigilance des vitrines.

Je rampe.

L’angoisse de me confronter à une meute de milichiens, moi dont l’Ausweis s’est rempli d’informations erronées au gré de mes fantaisies vespérales.

Alors que l’urgence m’impose de franchir dans les plus courts délais le portail de la boutique des deux apothicaires.

Le renouvellement de mon traitement.

Un traitement non conforme aux us et coutumes imposés par la Sécurité Sociale.

Un traitement auquel je me soumets en ces temps de reconfinitude (auxquels succéderont dès les prochains jours ceux du déploiement du suaire nocturne).

Quoi de mieux que l’absorption d’une potion de Riesling pour combattre les effets délétères consécutifs à la consommation hors de tout contrôle d’une choucroute alsacienne enrichie de saucisses de Francfort (la fraternelle fréquentation d’une autre gastronomie), de saucisses de Morteau, d’épaisses tranches de saucisson à l’ail, de poitrine fumée et d’un magnifique talon de jambon à l’os ?

Non ????????

Donc deux apothicaires.

Leur officine et ses rayonnages remplis de bocaux aux reflets chaleureux.

Des foules de gens en souffrance qui se ruent sur les remèdes les mieux à même d’enrayer les dépressions les plus sévères.

Les deux apothicaires jouent avec subtilité de leur tiroir-caisse, aidés dans leur sainte mission par un apprenti d’origine slovaque.

Je vais mieux, beaucoup mieux.

Trois pleins bols de vodka à l’herbe de bison le matin à jeun.

Me voici enfin prêt à assumer la défense des Cultureux tenus en quadruple quarantaine par Foutriquet 1° et son Grand Chambellan, ce brave Cachesexe dont chacune des apparitions dans la lucarne aux images mouvantes fait naître en moi des fous rires compulsifs.

Alors même que, depuis des lustres, je n’ai tiré aucune bouffée des amalgames de substances illicites dont je sais qu’elles provoquent le courroux de Celui qui règne sur les ruines du palais qui fut autrefois érigé place Beau Veau.

Oyez, oyez Gens de Culture !

Vous qui comptez si peu aux yeux du Monarque, plus sensible en ces semaines de l’Avent  aux revendications des Ocultateurs vaticancanisés qu’aux vôtres.

Vous qui, si vous êtes de vrais Gens de Culture, lui foutez la pétoche à ce garçon dont le refuge durant les périodes d’incertitude, je vous le rappelle, est une poubelle à roulettes.

Vous pétitionnez ?

Fort bien.

Peut-être qu’au bout du compte, la pétoche lui sera bonne conseillère.

Peut-être qu’il exigera de Cachesexe la publication d’un Edit autorisant la réouverture de vos boutiques respectives, celles que d’ordinaire j’aime à fréquenter.

Avec toutes les contraintes afférentes : port du masque et gestes Alain (Barrière).

Des contraintes qu’à l’âge qui est désormais le mien, je me refuse de subir.

Moi qui aime respirer librement et me mouvoir à visage découvert.

Comprenez-moi, Gens de Culture, votre grand et beau domaine de vie ne m’est abordable que dans la liberté la plus absolue.

Je ne suis ni esclave ni ilote (en dépit de mes frasques quotidiennes).

Je revendique cette plénitude de l’humain dans mes relations avec les institutions que vous pilotez.

Or l’humain, Foutriquet 1°, son Grand Chambellan, son Véran d’Oignon n’en ont rien à faire.

L’humain est le cadet de leurs soucis.

N’avez-vous point frémi lorsque vous avez entendu ou lu l’information qui transita ce récent vendredi, celle qui s’accrochait discrètement au rapport élaboré par les sénateurs : le sieur Salomon aurait menti, le sieur Salomon, conseiller très spécial du Monarque, aurait falsifié des données chiffrées concernant les assauts du coronavirus ?

C’est bel et bien cela le Pouvoir.

Malgré votre savoir-faire, en dépit de votre prestige, vous n’êtes que des pions, Gens de Culture, des pions que ces gens-là, ces gens de Pouvoir, rêvent de faire évoluer à leur guise.

Je prêche dans mon désert.

Je ne suis qu’un anachorète.

 

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