Néant

Je suis toujours dans l'attente des vers de mirliton qui, logiquement, chaque année, expriment les voeux que notre Edile formule à l'intention des palavasiennes et des palavasiens. D'autant plus impatient de les découvrir que Christian Jeanjean est également candidat au trône de Vice-Roi du Languedoc-Roussillon.

J'évoque la calamiteux Pouêtepouête, car depuis bientôt dix ans que je réside à Palavas, j'observe le quasi néant de la politique culturelle conduite par cet homme-là. Le néant ou, tout au moins, ce qui lui ressemble. Car, tout de même, nous, les autochtones avons droit, régulièrement, à ce genre de spectacle:

Voilà, en effet, à quoi se résume la diffusion du spectacle vivant: une succession de pantalonnades. Une succession qu'agrémente, l'été venu (et dans l'enceinte des arènes), des ringardises variétales révélatrices de la désuétude culturelle du tandem des écrivains dont la notoriété, en dépit du soutien de quelques plumitifs du Libre Midi, n'a jamais dépassé les limites nord de la Redoute.

A quelques semaines du scrutin des élections régionales, il n'est pas inutile de le rappeler: Christian JeanJean n'a pas de politique culturelle. Pire: il ignore ce qu'est une politique culturelle.

Le dernier avatar? Le musée du patrimoine qui, entre autres, dénature les oeuvres des Rudel père et fils.

Un an avant l'ouverture de ce musée, quelques aventuriers avaient ridiculisé Palavas avec leurs "Quais du Livre". Au prix fort. 45 000 euros. Une somme dont personne n'a jamais rendu compte, ni le financier ni les aventuriers. Alors que la bibliothèque municipale fait penser à une structure de patronage. Alors que la seule association locale qui s'essaie à créer une dynamique autour du livre et de l'écriture ne perçoit qu'une subvention dérisoire.

Le panorama du néant de l'action et de la diffusion culturelles est saisissant.

Il est d'autant plus saisissant quand on prend le temps d'observer ce qui se passe au sein de l'agglomération de Montpellier, de noter la richesse et de l'action et de la diffusion culturelles. Une richesse dont Palavas aurait bénéficié si Christian Jeanjean n'avait, seul, décrété la rupture.

Alors, j'attends. J'attends les vers de mirliton qui me diront que le meilleur est à venir. Lorsque Christian Jeanjean, élu Vice-Roi du Languedoc-Roussillon, découvrira peut-être le sens caché du mot culture.