(re)J+14

Les jours se suivent et se ressemblent.

Autour du nombre 13.

Hier treizième jour de la reconfinitude.

Aujourd’hui, vendredi 13.

J’y crois.

Dur comme Deferre.

Gaston.

Toute la matinée, j’ai gratouillé des lototeries.

J’y crois, même si le doute s’installe.

En vérité, je doute de tout.

De moi, de vous, de tous les autres.

Y compris du Grand Chambellan, ce brave Cachesexe, avec ses airs de commis voyageur chargé de vendre des contrats d’assurance aux benêts qui ont foi dans la finance.

La reconfinitude, a-t-il expliqué aux Médusables, c’est l’assurance contre la mort virussale.

Donc une authentique assurance-vie.

Une assurance dont les souscripteurs paieront les échéances différées dès que la COVID 19 aura été refoulée au-delà des frontières par des armées de combattants placées sous le commandement de Foutriquet 1°.

Lequel Foutriquet 1° s’est doté d’un conseil de défense, conseil composé de fantômes et d’ectoplasmes, détenteurs de l’irrévocable vérité, laquelle se révèle en son affriolante nudité devant le regard émerveillé des transmetteurs de l’information déontologiquement purifiée.

Je doute ; je doute de tout.

Sauf de l’existence de la COVID 19, ennemi implacable sur le compte duquel les conseillers du Monarque ne savent rien, mais qui, en vertu des pouvoirs qui leur sont conférés, feignent de tout savoir.

La confusion, quoi.

Celle qui autorise les prétendus faiseurs de miracles à vendre par anticipation des vaccins destinés à défendre ce qui prévaut sur tout, leurs profits.

Je m’interroge : pourquoi mon acharnement à continuer à vivre dans ce monde-là ?

Masochisme ?

Ou simple paresse intellectuelle ?

Allo ?

Jean Giono ?

Parlez-moi une fois encore de Langlois.

Êtes-vous parvenu à apporter une réponse crédible, cohérente, à l’interrogation qui conclut votre roman, celui auquel je fais si souvent référence ?

Qui a dit : « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » ?