Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
16 avril 2020

J+31

canis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J+31

Canistrelli !

Je me gave aux Canistrelli.

Amandes, puis noisettes.

Noisettes, puis amandes.

Raoult n’y avait pas pensé.

Je me substitue au Savant.

Un traitement efficace : le virus me contourne et s’éloigne de moi.

Peut-être redoute-t-il l’adjuvant dont je fais usage pour accompagner ces Canistrelli : un Clos Landry (Calvi) rouge, cuvée Léa.

 

La haine !

A l’encontre d’un certain Jean-François Delfraissy, médicastre et surtout septentenaire, courtisan et lécheur des bottes (préalablement désinfectées) du Monarque.

JFD qui en dépit de ses déclarations péremptoires ne parviendra à me contraindre à une prolongation de ma confinaison au-delà du 11 mai.

Je veux mourir en homme libre, au gré de mes fantaisies.

En parasite, selon les critères établis par les Médéfieux.

Gavé de Canistrelli.

Quelques bouteilles de Clos Landry ou même des Fossibus, à moins que des Alquier ?

Ou, et mieux encore, une alternance des trois.

Relire quelques pages de Un sacré gueuleton.

(Me manque, Jim.)

Tout cela, mais hors de la compagnie de ce JFD.

Un savant au rabais, ce zozo.

Un liberticide.

Un maréchaliste très en retard sur l’histoire.

Un qui ignore tout des souffrances qu’engendre la confinaison chez les gens ordinaires.

Je veux mourir en homme libre et non sous la forme du confitationné grabataire.

J’exige que ce JFD soit, lui, confiné ici, à la Paillade, charmant ensemble immobilier grâce auquel la ville de Montpellier doit l’essentiel de sa réputation de Surdouée.

90 jours.

Une seule lecture à lui autorisée : la Bayletterie, glissée chaque matin par le fantôme d’un concierge sous la porte du 7,50 m2, 23° étage, vue sur rien du tout, WC amovibles, douches collectives sur le pallier du 11° étage.

90 jours.

Si tout va bien.

Si Saint Raoult parvient à accomplir des miracles au-delà des quartiers nord de Marseille.

Si l’abominable virus est enfin renvoyé là d’où il n’aurait jamais dû s’extraire : la Chine.

(Tant il est vrai que la Chine est notre ennemie.

Et que tous les moyens sont bons pour parvenir à terrasser l’ennemi.

Non ?)

 

Donc j’anticipe.

Je me décrète une déconfinaison dès le 11 mai 2020.

Les Ausweis que j’avais imprimés me serviront de torche-cul.

Je veux folâtrer, une dernière fois peut-être.

De bar en bar.

De chrysanthème en chrysanthème.

Ceux que je ne déposerai pas sur la tombe de JFD.

Ce malfaisant.

 

Une lueur de lucidité ou une banale conséquence de l’affairisme ?

La bonne centaine de jeunes gens, héros des épopées vélocipédiques, ont reçu l’autorisation de s’affronter sur les routes du Four de Transe.

Cet automne, juste avant les premiers frimas.

De braves garçons, tous plus ou moins affectés de maux qui nécessitent le recours à des traitements médicaux multiformes.

Asthmatiques, diabéteux, ces maux qu’ils surmontent en accomplissant prouesses sur prouesses entre Izoard et Tourmalet.

Le Four de Transe !

Inamovible spectacle dont la fonction première est là encore d’anesthésier la conscience du Peuple.

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité