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15 avril 2020

J+30

libaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J+30

Trop c’est trop.

La ville n’existe plus ou, plus exactement, la ville m’est devenue un corps étranger, hermétiquement clos bien que si proche.

Au cœur du périmètre de ma confination, parmi les trois ou quatre rues via lesquelles je chemine de la boutique de la kiosquière à celle du boulanger  puis à l’étal sur lequel Don Pépino expose les meilleurs des fruits et légumes de la nouvelle saison, je promène mon cadavre, puisque privé de tout ce qui donne sens à la vie, à ma vie.

Une dissociation en moi.

La charogne en devenir confrontée à ce qu’il me reste de mes facultés intellectuelles.

 

Tant pour le plaisir

Que la poésie

Je croyais choisir

Et j’étais choisi

 

Je me croyais libre

Sur un fil d’acier

Quand tout équilibre

Vient du balancier

 

Au bout de mon âge

Qu’aurais-je trouvé

Vivre est un village

Où j’ai mal rêvé

 

Aragon.

Chanté par Ferrat.

Une mélodie qui enclot les souffrances dans les limites du supportable.

J’ai atteint un âge où les souffrances se sont accumulées qu’elles forment d’impénétrables couches sédimentaires.

Mais la privation de mes libertés, cela je m’étais toujours interdit de le concevoir.

Alors même qu’aujourd’hui, je ne dispose d’autre choix que de m’y résoudre, d’accepter de me mouvoir à l’intérieur du périmètre restreint d’une cour de prison, cerné par les meutes de chiens de garde.

Il m’est interdit de m’arrêter devant des rangées de livres, celles d’une bibliothèque ou celles d’une librairie.

Il m’est interdit de m’immerger parmi tous ces reflets de ce que conçoivent des femmes et des hommes communément appelés Ecrivains, Poètes, Penseurs, Philosophes…

Sous le prétexte fallacieux qu’un virus atrabilaire serait susceptible de mettre un terme prématuré à mon existence.

Une aubaine, ce virus, pour les Serviteurs de la Banquouillerie et de l’Epicerie en très gros.

Moi qui naquis au mitan de la Seconde Guerre mondiale, et qui suis donc une espèce de miraculé, un survivant (de la faim, des bombardements, des dénonciations, des crimes commis par les milichiens…).

J’étouffe.

Bien que le virus me foute une paix Royale.

Sans aucun doute provisoire.

Mais peut me chaut qu’elle me fut provisoire, cette paix-là : j’ai bel et bien conscience de ma Finitude.

(Les références qui accompagnent ces quelques lignes sont accidentelles !)

 

Et la Bayletterie ?

Immonde, comme toujours.

En une :

LA POLEMIQUE

Laquelle polémique naquit de la décision monarchiante de renvoyer les bambines et les bambins dans les écoles à partir du 11 mai prochain.

Qui n’est polémique que pour indiquer aux lectrices et lecteurs que la seule voie de la Raison émane du Monarque lui-même.

Monarque qui sans aucun doute se sera délecté des louanges à Lui-Même adressées par cet Olivier B., passe-plats qui confond, comme cela lui fut suggéré, débat démocratique et polémique.

Il (Foutriquet 1°) est à la bonne place et à la bonne mesure.

La régression intellectuelle s’accélère.

Elle atteint une vitesse telle que c’est déjà la démocratie qui est en péril.

 

 

 

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