Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
10 avril 2019

Exil 4

DSCN5720

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 26 mars

 

Ventouillaisons mistraleuses. Bourrasques insensées qui perturbèrent mon sommeil en dépit du recours, au niveau auditif, de boules censées me conférer un peu de quiétude.

Terre aride. Malgré des températures quasi estivales, les végétaux régressent. Déjà résignés à mourir. Seul le vieux cerisier s’en va quérir dans les profondeurs pierreuses l’eau nécessaire à l’éclosion des multiples grappes de fleurs, promesses d’un accomplissement qui, en juin prochain, réveillera le souvenir de Jean-Baptiste Clément.

Au pays d’Ardenne, les cerisiers, je n’en doute pas, ne manifestent aucune impatience. Leurs fruits n’atteindront à leur maturité qu’au cours des premiers jours de l’été. Les jours au cours desquels, il y a plus de soixante ans de cela, je hasardais mes premières immersions dans les eaux de la Meuse. Dans un méandre, le dernier avant que le fleuve ne s’engage dans la vallée, où avaient été installés quelques pontons. Une pelouse. Cinq ou six cabines derrière les portes desquelles se dissimulaient les pudeurs adolescentes.

Anne-Marie Péret. Qui plongeait dans les eaux troubles de ce fleuve-là. Qui nageait au-delà des limites que prétendaient imposer les pontons. Que j’accompagnais jusqu’à l’île à laquelle nous abordions. Notre jungle sauvage qu’il eût été vain d’explorer dans nos tenues de baigneurs. Rires. Premiers frôlements donc premiers émois. Retour face au courant. Si paisible ce courant-là qu’il ne fut jamais nécessaire de livrer un combat de titan pour retrouver l’autre rive, celle des pontons.

Nous avons savouré, cet été-là, de pleines poignées de crises croquantes et juteuses. Des cerises provenant des cerisiers de ma Juliette, ma douce aïeule.

Le vent ventouille dans le conduit de la cheminée. Il conte des légendes dont le sens m’échappe. Ici, je suis un apatride.

(Loiseau en marche arrière. Loiseau cuicuite. Loiseau gazouille. D’insipides trilles. Dont se moque le merle perché sur la plus haute branche d’un amandier.)

(Lallement n’y est pour rien. Dont acte. La ville de Nice n’est pas de son ressort. Nice où les chiens de garde lâchés par le Castagneur bas-alpin se sont rués sur une septuagénaire qui eut, selon les propos de Foutriquet 1° lui-même la grand tort, malgré son grand âge, d’arpenter le pavé parmi des hordes de gueux irrévérencieux. La camarde n’a cependant point privé cette resplendissante septuagénaire de ses généreux élans. L’Enarchiant monarchisé de par la volonté des Médéfieux a mis une fois encore le doigt sur l’urgence d’en finir avec le système totalitaire repeint en couleur vert caca d’oie, couleur destinée à créer l’illusion chez les franchouillards de vivre dans une authentique et vertueuse démocratie.)

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité