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25 janvier 2016

Rafalaison

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Voilà donc ce qu’est la Grandeur de ce pays où le hasard me fit naître.

La France.

Des Rafales.

Tempêtes mortifères.

Vendues aux plus ignobles crapules.

Egyptienne, Saoudienne, Qatari et donc, aujourd’hui même, Indienne.

Pour que se perpétuent les tueries, les massacres, les génocides.

Loin de nos regards.

Qui s’effarouchent à la vue du reflet du cadavre d’un enfant sur le sable.

Mais qui se ferment pour ne point entrevoir la multitude des autres cadavres, ceux des innocents, tout aussi innocents que celui du gamin, fracassés, éparpillés, déchiquetés sous les bombes larguées par « nos » jolis avions.

Il me faudrait remercier le Monarque pour avoir obtenu au terme de longues et fructueuses négociations cette manne financière destinée à rééquilibrer « notre » balance des paiements.

Il me faudrait applaudir aux côtés des ouvriers qui œuvrent dans les usines du bon Marcel à la fabrication des machineries sophistiquées, fruits de « notre » intelligence et de « notre » savoir-faire, ouvriers dociles et consentants qui n’auront pas à souffrir du chômage.

Je me l’interdis.

Le commerce des armes est fondamentalement immoral.

Le commerce des armes ne sert qu’à entretenir la violence et la terreur.

Il est la négation même des droits des êtres humains à vivre dans la paix et la sécurité.

Les Lumières s’éteignent.

Je survis dans un pays de boutiquiers, d’usuriers, de médiocres gens, de petites gens, de menteurs, d’affabulateurs.

Je vomis cette France-là.

La Leur.

Celle qu’ils s’évertuent à me contraindre à devenir mienne, avec la volonté de faire de moi leur complice.

Celle que je conchie.

Celle qui me révulse.

Tant elle accumule les perversions qui constituent autant de négations des valeurs humanistes que m’enseignèrent mes Maîtres.

 

A Voce Rivolta !

 

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