Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
21 septembre 2015

Incinération

cremation_c24d59

 

 

 

 

 

 

 

Rien de mieux qu’un Mnéfieux pour inventer cette sinistre galéjade : convier le peuple de gauche, via un referendum, à recoller les morceaux des gauches éparpillées en de multiples et concurrentes chapelles !

Il est certes vrai que les proches lendemains ne chanteront pas.

Sauf à envisager un Te Deum et un Requiem, assortis d’un pèlerinage au Mur des Fédérés.

Ce qui n’est plus un parti socialiste est en voie de Pazokization.

Un parti ratatinable qui ne sortira pas indemne des prochaines élections régionales.

Le Mnéfieux qui n’est pourtant pas une lumière l’a bien compris.

D’où cette faramineuse idée du referendum.

Dont le peuple de gauche se contrefout.

Un miroir aux alouettes.

De l’acharnement thérapeutique.

N’importe quel individu sensé n’ignore pas qu’il est vain de tenter de ressusciter un cadavre.

Pour le peuple de gauche, le parti qui n’est plus du tout socialiste n’est qu’un cadavre en voie de décomposition avancée.

Dont les seules apparences formelles sont désormais entretenues par un quarteron de commis de l’Etat formatés dans une matrice qui ne produit que des serviteurs de la machinerie capitaliste et par un commando d’anciens étudiants qui s’étaient avérés incapables d’accomplir leur parcours universitaire.

Il est urgentissime que cesse la farce.

Ne fut-il pas pitoyable d’ouïr en cette dominicale journée le Compte d’Evry tancer à Montpellier le Baron de Machinchose dont le rôle de figurant lors de ce prochain scrutin risquerait tout de même de réduire à néant les chances de réussite des Solfériniens dans le Grolanguedoc ?

Un vent de panique balaie les ultimes scrupules.

Le Mnéfieux fait donner ce qu’il croit être la Grosse Bertha.

Laquelle ne produira qu’une modeste et insignifiante flatulence, à peine audible par les observateurs de la chose politique.

Je n’entrevois donc pas d’autre perspective que l’organisation rapide des obsèques de ce cadavre envahi par la vermine.

Une incinération en bonne et due forme, afin d’éliminer au plus vite les pestilentiels remugles qui affectent notre odorat et perturbent gravement nos capacités de réflexion.

Et la dispersion des cendres le plus loin possible de toutes les représentations iconographiques de Jaurès.

Afin que les terreaux soient à tout jamais protégés de toutes les contaminations.

Le temps n’est ni au bricolage ni au rafistolage.

Le temps est à la (re)construction.

Celle d’une nouvelle maison commune, la maison commune à celles et ceux qui, désentravés des pesanteurs liées à leur propre histoire, n’auront d’autre volonté que de refonder le socialisme.

Ni Césars ni Tribuns ni Prophètes.

Aucun Guru.

Pas même le moindre porte-parole autoproclamé.

Dans l’immédiat, j’enfouis ma carte d’électeur sous mes amas de vieux papiers.

Je ne syriserai pas sur d’insignifiants fantasmes.

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité