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30 juillet 2014

Sergent Major

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Les excès de zèle de la Joffrinette !

Encore plus lorsque Lolo abandonne la plume éditorialisante au Sergent Major !

Le plus larbineux des va-t-en guerre !

Qui frétille du désir insensé de pousser nos valeureuses armées à envahir la Russie et à bouter l’ignoble Poutine hors du Kremlin.

Afin que la belle Ukraine, libre, indépendante et bien évidemment capitaliste puisse intégrer le monde quasiment parfait dans lequel nous survivons, vous et moi.

Le terrifiant Poutine !

Un bien bel ennemi.

Un ennemi consentant, qui à bon prix nous vend du gaz afin que ne s’interrompe pas notre Dolce Vita et qui a l’extrême gentillesse de nous acheter des navires de guerroyance.

Rien de mieux qu’un tel ennemi pour conforter ces si bancales démocraties occidentales, celles-là même où les Médéfieux règnent sans partage.

J’ai beaucoup ri en lisant la très courte phrase qui clôt la péroraison du Sergent Major : « François Hollande devra clarifier sa position envers Poutine. »

La position du missionnaire ?

Le sergent Major est orphelin de la guerre froide, ce temps lointain au cours duquel le Médiatouilleur n’éprouvait même pas le besoin d’avoir le culot d’affirmer qu’il « faisait de l’information ».

Le Médiatouilleur d’alors « faisait de la propagande » sans la moindre retenue ni la plus insignifiante manifestation de ce qui aurait pu ressembler à de la pudeur.

Aujourd’hui, le Médiatouilleur désinhibé dissimule ses menteries et sa veulerie derrière de grands principes moraux.

Il larbine, mais en laissant croire qu’il est de la race des grands seigneurs.

Il déontologise à l’excès afin que le lecteur (ou l’auditeur) accordât du crédit à ses élucubrations.

Lequel lecteur (ou auditeur) ne posera pas les questions qui fâchent.

Comme celle-ci : que font nos glorieuses armées en Afrique ?

Leur Grand Chef prétend qu’elles interviennent au Mali et en Centre Afrique afin de protéger des populations indigènes (celles qui selon l’ancien roi Nicolas se situent hors du champ de l’histoire de l’humanité) des méfaits perpétrés par des hordes de fanatiques.

Noble intention à laquelle j’aurais pu souscrire si derrière ce pudique paravent ne se dissimulaient d’autres intérêts infiniment plus vitaux, ceux de nos bandits de grand chemin qu’incarnent entre autres Total et Veolia.

N’avait-il pas, voici tout juste un an, formulé à haute et intelligible voix sa volonté d’envoyer la meute de nos joyeux bombardouilleurs balancer missiles et bombes sur Damas et ses proches environs afin d’exterminer le tyran de là-bas et ses sbires avec la si noble perspective d’accorder au peuple syrien le privilège si rare d’atteindre aux délices de la démocratie révélée ?

Ses silences d’aujourd’hui sur cette épineuse question-là sont évidemment révélateurs.

Il y a quelque chose d’assimilable à de la forfaiture dans les propos du Sergent Major.

Dans la démonstration frelatée qui contraint le lecteur à se considérer comme appartenant à un environnement sociétal où les dirigeants politiques ne sont animés que par de très hautes considérations éthiques et morales.

J’esclaffe !

J’esclaffe lorsque me sont rapportés les discours de Barak.

Quoi ?

Un parangon de toutes les vertus, la Belle Amérique ?

De qui se moque-t-on, hein ?

Qui donc a brandi devant les représentants des Nations Unies des fioles qui étaient censées contenir les multiples poisons mortifères fabriqués par un autre tyran, celui qui régnait alors sur Bagdad ?

Qui a mené ensuite en Irak cette guerre foudroyante (avec tout plein de frappes dites chirurgicales), guerre dont chacun mesure aujourd’hui, à l’heure où le Moyen-Orient est à feu et à sang, les brillantissimes résultats ?

Qui a succédé en Afghanistan à l’Armée Rouge avec l’inébranlable volonté d’y apporter la prospérité et la démocratie ?

Qui trucida Ben Laden sans autre forme de procès (de la même façon que notre bon roi Nicolas trucida le tyran libyen !) ?

Eut-il donc, Ben Laden, révélé devant de vrais juges quelques-uns de ces secrets que les puissants disent d’état afin sans doute de mieux nous dissimuler leurs turpitudes ?

La liste est longue des manquements éthiques et moraux qui caractérisent notre Occident dont la volonté vise à placer sous sa tutelle, c’est-à-dire celle de la Confrérie des Médéfieux, les peuples en quête d’avenir.

Le Sergent Major, fidèle soldat d’une cause moralement injuste, ne passera pas le balai devant sa porte.

La vérité est autre que celle qu’il proclame avec complaisance.

Les fauteurs de guerre se situent d’un côté et de l’autre.

Du côté de Poutine, très probablement.

Mais aussi du côté de ce nouvel impérialisme capitalistiquement correct et qui semble être passé maître dans l’art de manier la carotte et le bâton.

 

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