COMEDIE (125)

Montpellier.

Libé de ce lundi 7 octobre enquête à la périphérie de la primaire socialiste.

Une primaire qui, en principe, ne me concerne pas, puisque je ne suis pas socialiste.

Une primaire qui ne m’aurait ni concerné ni intéressé si elle en était restée à sa configuration initiale.

Accaparée alors par la vieille clique des frêchouilleux et de leurs redevables.

Mais en ces temps pas si lointains où je me livrais à des confiturements me parvint une information qui point ne me laissa indifférent : la candidature de Michaël Delafosse.

Non que j’eusse inopinément ressenti le besoin de vivre l’instant de l’irruption de l’homme providentiel.

Mais c’est que j’exprime depuis fort longtemps ce qui ressort de l’impérieuse nécessité d’en fini, ici, à Montpellier, avec le système mis en place par l’Immense Disparu.

Soit donc, et au sens freudien de la chose, tuer le Père.

En l’occurrence : le Tuteur.

Soit donc, et mieux encore, rendre sens à la citoyenneté et donc à la démocratie.

Bafouées et l’une et l’autre sous le Règne de l’Omnipotent.

Réduites aux acquêts.

Or, L’Illimitable, propulsé à l’insu de son plein gré sur le devant de la scène, n’est rien d’autre que le prolongement du système Frêche.

Avec les mêmes individus, les mêmes alliances occultes, les mêmes copinages, les mêmes fraternisations nocturnes.

Avec cet art si méprisable de rejouer devant les électrices et les électeurs une antépénultième version édulcorée de la Flûte Enchantée.

Les amies et les amis de Georges constituant le chœur appelé à soutenir un Ténor aphone.

L’Illimitable.

Reste tout de même une donnée « impalpable » pour le béotien que je suis : l’évolution du rapport des forces entre les mercenaires et les militants au sein de ce parti socialiste qui ne sait plus trop à quel saint se vouer. 

Les mercenaires, asservis à une machinerie électorale, soutiens fort probables du cournonsectateur.

Les militants, libres en principe d’assumer leurs choix, mais dont je ne suis pas certain qu’ils aient envie d’en finir avec ce temps d’une histoire qui n’avait de socialiste que les apparences.

Face à ces enjeux, il m’était toutefois impossible de ne pas exprimer mon soutien au jeune homme qui est, en ces temps cruciaux, le seul en mesure de réintroduire une part de rêve dans la joute électorale qui se prépare.

Bon courage à vous à Michaël Delafosse.

Un coup terrible porté au Libre Midi : l’annonce par le gouvernement de l’imminente prohibition de la prostitution.

Dont le quotidien d’ici tire de substantiels revenus.

Comme le prouvent les récurrentes petites annonces libellées, dans la rubrique « Détente » par (entre autres) :

-       Annie du Cap d’Agde ;

-       Nina de Montpellier (Nord), charmante blonde et sensuelle ;

-       Morgane, de Montpellier, qui reçoit du lundi au vendredi de 12h à 19h ;

-       Marlène de Frontignan, belle brune sexy et expérimentée ;

-       Princesse Nubienne, nouvelle à Palavas ;

-       Julie, de Sète, sympa, féminine, cultivée ;

-       Maîtresse China, de Palavas, mais aussi de Chine (bien entendu !) coquine et sexy….

Et quelques dizaines d’autres pour non seulement agrémenter les annonces d’un journal bien fade par ailleurs, mais surtout pour faire rentrer dans les caisses, en cette cruelle période de crise, des euros sonnants et trébuchants.

Donc ?

Non à une loi inique qui plomberait un peu plus les comptes du Libre Midi !

Oui à la libre entreprise !