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11 septembre 2012

Chili

11 septembre.

Les médiatouilleurs évoquent le souvenir des avions se fracassant sur des tours.

Un peu moins qu’au cours des précédents anniversaires.

Juste ce qu’il faut pour que personne n’oublie.

Ce 11 septembre 2001.

L’écroulement des tours du World Trade Center, à Manhattan.

2997 morts décomptés officiellement.

Un attentat revendiqué par Al-Quaïda.

Donc ne pas oublier.

Ne jamais oublier l’abomination.

Or, en ce 11 septembre, les médiatouilleurs ignorent et n’évoquent donc pas un autre anniversaire : celui d’une autre abomination, le coup d’état perpétré en 1973 par la soldatesque chilienne contre Salvador Allende.

Salvador Allende, incarnation de l’Unité Populaire, président du Chili.

Salvador Allende, socialiste, homme de conviction.

Le Chili d’alors s’inventait un socialisme à lui, un socialisme étranger aux modèles dominants.

Un socialisme que haïssaient les dirigeants américains.

Un socialisme dont ils redoutaient la propagation à d’autres pays du continent latino-américain.

Un socialisme qu’ils n’eurent de cesse d’éradiquer.

Qu’ils éradiquèrent en confiant les basses besognes à la soldatesque chilienne commandée par Pinochet.

Salvador Allende est mort le 11 septembre 1973 dans le palais présidentiel, à Santiago.

Dans les jours, les semaines, les mois qui suivirent, des centaines de milliers de chiliennes de chiliens furent arrêtés sous le seul prétexte qu’ils avaient apporté leur soutien à la cause de leur socialisme.

La soldatesque tortura.

La soldatesque viola.

La soldatesque assassina.

Des dizaines de milliers de chiliennes et chiliens prirent les chemins de l’exil.

Je ne puis oublier ce jour des Ténèbres, ce 11 septembre 1973.

J’écris.

Pour qui voudra bien lire.

 

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