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10 septembre 2011

11 septembre

La mémoire.
La mémoire qui restitue ce qu'elle peut.
Dix ans déjà?
Les images sont floues.
Le 11 septembre 2001.
New York.
Le brasier.
L'enfer.
L'enfer pour quelques milliers d'anonymes, étrangers pour la plupart aux guerres que se mènent ceux qui prétendent imposer leurs lois aux sociétés humaines.
Je conchie les mollah.
Je conchie Busch, cow-boy dégénéré si prompt à dégainer l'arsenal US.
La mémoire.
La mienne.
La mémoire d'un homme qui a vécu.
La mémoire de celui qui a observé tant d'autres tragédies.
Une mémoire qui lui rappelle une autre date.
Le 11 septembre 1974.
Le coup d'état perpétré par Pinochet contre le gouvernement légal du Chili.
Un coup d'état perpétré avec le soutien de la CIA.
Un coup d'état financé par ITT, c'est-à-dire par le capitalisme yankee.
Le bombardement de la Monada.
La mort de Salvador Allende.
La mort de Salvador Allende et de milliers de celles et ceux qui avaient rêvé à un monde plus juste, plus fraternel.
Les emprisonnements arbitraires.
La torture.
Les doigts de Victor Jara coupés par un officier de cette soldatesque que bénirent les idéologues américains.
Une soldatesque applaudie par nos "républicains" de droite.
Puisqu'elle oeuvrait pour la défense de la liberté d'entreprendre, pour que s'établisse là-bas, au pied des Andes, comme ici le Grand Désordre Capitaliste.
Alors, à la veille de la commémoration quasi officielle des attentats de New York, je m'autorise à accomplir ce que le Libé de ce jour s'est refusé: associer aux milliers de victimes américaines les milliers de victimes chiliennes.
Je m'autorise à réécrire une fois encore les noms de Salvador Allende, de Victor Jara et de tous les anonymes et pauvres morts de ce peuple martyr.
Le 11 septembre 1974 est ignoré ou sera à peine mentionné puisque le Grand Désordre Capitaliste se donne l'illusion d'avoir éradiqué des sociétés humaines ce qui s'opposait à sa domination sans partage.
Et que c'est lui qui est le donneur d'ordre(s) au sein de la Médiatouillerie asservie.
Au cours de ma commémoration privée, j'associerai donc les morts de New-York et ceux de cette terre lointaine qui me tint tant à coeur.
Ne diriger mes pensées que vers les victimes newyorkaises signifierait que je me résous à accompagner le troupeau bêlant de celles et ceux qui, à travers l'expression unilatérale du deuil, cautionnent des pratiques qui sont la négation de la démocratie.
Puisqu'il s'agit d'entretenir un climat de peur, un climat sur lequel s'appuie le Grand Désordre Capitaliste pour réduire comme peau de chagrin les libertés individuelles et collectives.
Les morts américains et les morts chiliens, à vingt sept ans de distance, relèvent de cette violence commune à ceux qui prétendent régenter le devenir de l'humanité.
Dans le sens de la négation de la démocratie, fussent-ils pour certains d'entre eux, de prétendus démocrates.
En usant des méthodes les plus barbares pour atteindre à leur fin.
Afin de me délivrer des pièges du conformisme, je m'en vais relire quelques vers de Pablo Neruda.
 
Pace è Salute!

 
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