COMEDIE (38)

Je méaculpate....

Ce n'est pas au Théâtre Gérard Philipe mais bel et bien au Théâtre Jean Vilar que je vis Phiphi la Sauterelle danser la valse à mille temps.

Certes, j'ai donc confusionné.

Mais il n'est point infâmant que le confusionnement ait concerné deux hommes de théâtre aussi exceptionnels que Philipe et Vilar.

Na!

Ce mardi 20 septembre, Phiphi fut bel et bien l'hôte de son ami Manuel. Après s'être penchés sur le sort des pauvres, les deux larrons se rendirent ensuite dans les caves de Saint-Georges d'Orques d'où, selon certaines sources en règle générale bien informées, ils ne purent ressortir qu'avec l'aide et l'assistance de deux robustes vigneronnes.

Quelques confidences distillées ce matin par un militant socialiste issu de la vieille école.

Un militant toujours en charge de quelques responsabilités en cette bonne ville de Montpellier dont l'Immense Disparu avait fait son Royaume.

Le tableau succinct qui me fut brossé ne laisse entrevoir que ruines dissimulées derrière le rideau des convenances.

Une multitude de déchirures.

Des clans qui se haïssent.

Des clans qui s'affrontent derrière des bannières fluctuantes.

Pas la moindre cohérence politique.

Pas même ne serait-ce qu'un tout petit peu de vision politique.

Des clans regroupés autour de quelques médiocres personnages, héritiers putatifs de l'Immense Disparu.

Un militant désespéré qui me déclare tout de go que le pire est à venir.

Ce dont je ne doute pas.

Un rendez-vous manqué: celui que j'avais pris avec l'exposition Brassaï.

Ma vieille carcasse n'a pu supporter les coulées d'air réfrigéré qu'une machinerie déversa obstinément sur ses épaules.

Un bon 32° à l'extérieur du Pavillon Populaire.

A peine 18° à l'intérieur.

J'ai parcouru au pas de course une exposition qui mérite beaucoup mieux que ce passage éclair.

Juste le sentiment que le meilleur se situe du côté des tirages en Noir et Blanc.

Une impression que je vérifierai lors d'un prochain rendez-vous.

(Je plains l'hôtesse d'accueil, coincée derrière la banque et donc contrainte de travailler dans une sorte de réfrigérateur particulièrement inhospitalier!)

Un rendez-vous réussi: celui que j'avais pris avec Gérard Garouste et ses complices de l'association la Source.

Au Carré Saint-Anne et à la Galerie Saint-Ravy.

La loi devrait interdire de commenter l'exceptionnel.

J'anticipe donc sur le législateur: je ne commente pas l'exceptionnel.

J'exprime simplement ici le bonheur qui fut mien lorsque j'ai parcouru les deux salles d'exposition.

J'affirme ici que je les parcourrai encore deux ou trois fois avant que les oeuvres n'aillent prendre racine en d'autres lieux.

(Quelques reflets sont visibles sur mon blog: http://palavazouilleux.canalblog.com)