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13 septembre 2011

Salauds

"Salauds de pauvres!
Non seulement, ils pullulent, mais de plus il faudrait nourrir leurs marmailles dans nos cantines scolaires!
Alors même qu'ils sont impécunieux!"
Je résume.
J'abrège.
Pressé que je suis de torgnoler ces maires qui excluent des cantines scolaires les enfants des familles, doux euphémisme, en "grande difficulté".
C'est-à-dire des familles où l'on est privé des moyens de se loger, de se nourrir, de se soigner.
Torgnoler la tronche de ces ordures qui défont ce qu'il reste de cette pauvre République.
Botter le cul de cette engeance qui ose le pire du pire: surajouter de la misère à la misère.
Ces affameurs d'enfants.
Je nausée.
La régression collective atteint à des niveaux insoupçonnables!
Sinon?
Ce lundi 12 septembre, j'ai clos fenêtres et volets.
Puis j'ai calfeutré.
Dès midi sonnant.
Puisque la radio (France Info) venait d'annoncer en quasi catimini l'explosion d'un four sur le site de retraitement des déchets nucléaires de Marcoule.
Mieux vaut prévenir que guérir, non?
Ou, tout au moins, crever moins vite que celles et ceux qui, sur les plages de Palavas ou de La Grande Motte s'offraient un antépénultième bain de soleil.
Un jour de léger vent du nord (plus communément appelé mistral).
Un vent certes léger mais susceptible de disperser en moins d'une heure vers le delta du Rhône la multitude des miasmes contenus dans un hypothétique nuage tout rempli de pourritudes (merci Ségolène!).
Aux alentours de 14h30, toujours informé par la même radio, j'apprenais qu'aucun nuage tout rempli de pourritudes n'avait quitté le site de Marcoule.
Principe de précaution oblige: j'ai attendu que l'information soit confirmée par la CRIIRAD avant de rouvrir fenêtres et volets.
Il aura donc fallu plus de deux heures pour que les autorités concernées par ce genre de catastrophe soient en mesure (????) de rassurer "les populations".
Des autorités particulièrement réactives!
Réagiraient-elles avec la même diligence si l'explosion se produisait dans une centrale nucléaire et si un nuage tout plein de pourritudes amorçait, au gré des vents, une translation au parcours indéterminable?
Les mauvais esprits me rétorqueront que deux heures de plus ou deux heures de moins, ça n'a guère d'importance, dès lors que les pourritudes agissent à leur guise.
Certes.
Mais pour ce qui me concerne, et d'un point de vue totalement égoïste; j'ai tout de même envie d'être informé, dans de telles circonstances, sur les modalités de mon probable décès.
(Je ne pousserai pas l'indécence jusqu'à ignorer qu'il y eût, hier, à Marcoule, mort d'homme. En que ce mort-là travaillait pour une entreprise dite sous-traitante de ce qui, autrefois, fut une "grande" entreprise de Service Public: EDF.
Feue la bonne Fée Electricité!
 
Curagiù!
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