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10 décembre 2020

(re)J+41

brel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Reconfinitude bretonnisante.

Des crachineries matutinales limitent mes errances.

Tel une limace, je rampe de flaque en flaque.

Je croque quelques feuilles du dahlia retardataire, lequel a attendu les premiers jours de décembre pour autoriser une de ses fleurs à s’épanouir.

Etrange, non ?

N’y aurait-il donc plus de saisons ?

Quoique…

Je viens de lire qu’il neigeait sur le Larzac.

Plaintes vaines : je suis soumis à la reconfinitude.

Ausweis et tout le tralala.

Derrière le Casino, où j’ai joué ce matin-même ma dernière carte, des chiens aboient.

A moins qu’il ne s’agisse de coyotes ?

Des coyotes qui auraient débusqué le lièvre.

L’influence de Jim Harrison sur mes divagations d’après sieste.

Qui oserait prétendre avoir croisé des coyotes à Montpellier ?

Saint Roch ?

Je relis Jim.

Et je me sens un peu mieux.

Jim me convie à d’exceptionnelles agapes.

Mon pèse-personne s’affole : mon poids a désormais franchi la barre des 110 kg.

Ma tension artérielle, quant à elle, atteint à des sommets qui, si je mentionnais ici les données chiffrées, affoleraient mon Référent.

Donc motus et bouche cousue.

J’aligne devant la porte de mon antre les bouteilles vidées de leur contenu.

Dix sept bouteilles en deux jours.

La félicité qui me contient dans des périmètres régionaux :Faugères (merci Françoise) et Terrasses du Larzac (je confirme qu’il neige sur le Larzac).

Langlois, chaque soir, descendait dans le jardin où il fumait un cigare.

Je reste allongé sur ma litière où je lis Jim Harrison tout en buvant du nectar issu du vignoble languedocien.

(M’est revenu le désir d’ouvrir une bouteille de Morgon ou de Saint Amour, en souvenir de Siné, amoureux fou de quelques Beaujolais. Mais où, en cette ville sinistrée qu’est Montpellier, trouver de ces vins-là, des vins qui soient à la hauteur de mes exigences ?)

La reconfinitude.

Cachesexe, le Reconfinant en Chef, causera dès ce soir dans le poste.

Statistiques à l’appui, il tentera de me convaincre d’accepter de porter non seulement les menottes et le bâillon mais aussi d’enfiler en mes pavillons auditifs quelques boules Quies ainsi que des couches-culottes hermétiques, la COVID 19 s’immisçant paraît-il par des voies détournées depuis que nos doctes savants lui ont interdit d’emprunter les voies ordinaires.

Je me laisse volontiers bercer par les discours du Grand Chambellan, son côté France extrêmement profonde.

Je bée.

La bouche en cul de poule.

Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France.

Leur France à ce point énarchiante que je comprends mieux pourquoi les Veaux bousent tant et plus.

Que la lumière soit et la lumière fut.

Fiat lux et facta est lux.

(Mes trente secondes de pédanterie…)

Les rayons, paraît-il, se scinderont en trois fragments distincts et indépendants les uns des autres.

Ainsi le veut Foutriquet 1°.

Qui, cette nuit, dans les jardins de l’Elysée, chanta devant un vieux rossignol déplumé, le plus virevoltant des couplets de la chanson du Grand Jacques.

Place de Broukère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinoline
Place de Broukère on voyait l'omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
Et sur l'impériale
Le cœur dans les étoiles
Il y avait mon grand-père
Il y avait ma grand-mère
Il était militaire
Elle était fonctionnaire
Il pensait pas elle pensait rien
Et on voudrait que je sois malin

 

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