Submersion marine
Je reproduis dans son intégralité un récent article paru dans le Libre Midi. Juste pour démontrer qu'il n'est pas évident d'introduire dans les débats autour du risque de submersion marine la question du tsunami.
TSUNAMI : L’AUDE
N’EST PAS A L’ABRI
En novembre 1982 comme en décembre 1997, la mer avait
inondé le littoral audois
Le sénateur audois Roland Courteau l’a dit et le répète. « Le littoral
méditerranéen n’est pas à l’abri d’un tsunami ». Sans en arriver là, le préfet
de l’Aude, Anne-Marie Charvet, concède que « le risque de submersion marine
existe bel et bien » !
La côte dévastée à Gruissan et Port-la-Nouvelle en novembre 1982 ; à
Narbonne-Plage et Gruissan, encore, en décembre 1997 ; et d’autres redoutables
"coups de mer" plus récents le prouvent. Non, le littoral audois
n’est pas plus à l’abri que la Vendée et la Charente-Maritime ne l’étaient de
Xynthia, la terrible et meurtrière tempête du 27 février dernier.
C’est bien pourquoi, hier à Narbonne, Anne-Marie
Charvet présidait, avec Jean-Luc Dairien, Directeur
départemental des territoires et de la mer (DDTM), un séminaire sur la prise en
compte de ce risque.
Les présidents des inter-communalités et les maires des dix communes concernées
(*), présents ou représentés, ont ainsi pris connaissance de "l’Atlas des
zones inondables par submersion marine", récemment établi par la Direction
régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Ce
document indique les secteurs potentiellement soumis à une influence marine
dans les communes du littoral ou en bord d’étang. Il s’agit ni plus ni moins
que d’une carte issue de l’interprétation géomorphologique et de la prise en
compte de données historiques en zone littorale. En deux mots, on y a délimité
les zones inondables et celles qui ne le sont pas ; pour définir les zones
constructibles et celles qui ne le sont pas.
L’Atlas va ainsi aider les communes à établir leurs plans d’urbanisme (Pos et
Plu). En zone d’aléa fort : toute construction nouvelle est interdite (sauf
sous certaines conditions en zones densément urbanisées) ; les extensions et
aménagements peuvent être autorisés. En zone d’aléa modéré : les constructions
nouvelles, extensions, aménagements, équipements publics seront soumis à des
prescriptions. Mieux vaut prévenir que… détruire.
L’ensemble du processus devrait concourir à un aménagement sage et durable de
la façade littorale audoise.
Vous avez dit submersion ?
La submersion marine résulte de la conjonction de différents phénomènes : la
marée astronomique ; l’élévation du niveau de la mer due à la baisse de la
pression atmosphérique ; des vents marins violents ; le jet de rive et la
houle. Un guide d’élaboration des Plans de prévention des risques submersion
marine a été approuvé en 2008.
Gérard CATHALA