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Comédies
31 mai 2010

Pignolade

Une médiocre pignolade!

Alors que parmi les "grandes rencontres" d'un certain Philippe Lapousterle, les organisateurs de la Comédie du Livre annonçaient un débat qui semblait beaucoup promettre.

"Peut-on fabriquer l'opinion? Les rôles du pouvoir, des journalistes et des sondages...."

"Beaucoup"?

Je relativise.

Parmi les quatre participants, j'avais en effet relevé les présences de:

- Jean-Louis Bourlanges, ultime avatar du gaullisme dit de gauche, et sermonneur en voie de fossilisation;

- François Léotard, qui n'a pas eu la décence de suivre l'exemple de son frère cadet et qui s'accroche avec véhémence aux basques de la Médiatouillerie;

- Philippe Meyer, indispensable inutile qui continue à sévir sur les ondes de Radio France;

- Edwy Plenel qui, bien qu'il eût fricoté en d'autres temps avec l'ignoble Colombani, me paraît tout de même un peu mieux que fréquentable.

J'avais consenti à me contenir dans le modeste rôle d'auditeur.

A défaut de celui de débatteur.

Puisque, en règle générale, dans une salle pleine à ras bord (la salle Rabelais), avant que de disposer de trente cinq secondes pour exprimer un embryon d'opinion, il faut avoir mené un combat féroce pour s'approprier le micro.

De débat, il n'y eut point.

L'infarcutassable Léotard avait, au préalable, déclaré forfait.

Edwy Plenel, sans doute trompé par le changement de fuseau horaire, manqua le seul vol quotidien d'une compagnie ouzbèquistanneuse sur la ligne Paris-Montpellier.

L'animateur Philippe Lapoustrele, Gros Jean comme devant, s'en vint donc sur les onzième coup de dix-sept heures demander à l'assistance de bien vouloir excuser les inopinables défections mais aussi le retard des deux survivants, à savoir Bourlanges et Meyer.

Bourlanges et Meyer, passagers d'un TGV dont j'ai cru comprendre qu'il entrait en gare de Montpellier quelques minutes seulement avant l'ouverture du débat.

Aux alentours de 17h15, Laurel et Hardy firent enfin leur entrée dans la salle Rabelais.

Accueillis par des applaudissement polis et ou courtois.

Je ne sais plus si ces applaudissements furent polis et ou courtois.

Philippe Lapousterle, maître de cérémonie, installa Laurel à sa gauche et Hardy à sa droite.

Ou l'inverse.

Ce qui n'a pas la moindre importance.

Car alors commença le Grand Rien.

Le Grand Rien du Tout.

Quelques mondanités assorties de deux ou trois flatulences inodores.

Et puis l'accumulation des redondances coutumières à ces seconds couteaux dont la seule ambition vise à maquiller le journalisme afin de l'exhiber sous un jour un peu plus

présentable.

Le salon où l'on cause pour ne rien dire, surtout pour ne rien dire.

L'autocritique rendue à ses superficialités.

Onctionnée par ce certain Philippe Lapousterle (dont je subodore qu'il appartient ou qu'il a appartenu à la corporation....)

Le vide du néant ou le néant du vide.

Accompagné des quelques rires émis par celles et ceux qui acceptaient de croire qu'ils avaient des journalistes devant eux.

Au bout d'une trentaine de minutes d'une attente insupportable, je décidai de déclarer forfait.

J'ai fuit la salle Rabelais.

Aujourd'hui, j'ignore toujours s'il est possible on non de fabriquer l'opinion.

Enfin si: je sais.

Ou, du moins, j'ai mon opinion.

Une opinion que je rends publique.

Sans jamais fabriquer quoi que ce soit.

Du moins me semble-t-il.

 

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