Les Quais du Livre

La ville de Palavas a proposé , en juillet 2007, "Les Quais du livre", une manifestation littéraire organisée par une association portant le même nom.

Cette manifestation a fait l'objet, dans mon blog comme dans celui de Luc Albernhe de nombreuses critiques.

Or voici que, suite à la publication dans l'édition du 5 mars de "La Gazette de Montpellier" d'une contribution de Luc Albernhe, madame Dany Garrigue, "Organisatrice des Quais du Livre" obtient une sorte de droit de réponse, un droit de réponse dans lequel cette personne affirme rétablir la "vérité".

Force m'est de constater que madame Dany Garrigues ne répond à aucune des questions qui ont pourtant été formulées, depuis bientôt un an, dans chacun des deux blogs.

Je m'autorise donc à les repréciser.

1. Quel usage a-t-il été fait des 45 000 euros de subvention? Une subvention votée dans l'urgence au cours d'une séance du conseil municipal qui suivit la réélection, en mars 2007, de Christian Jeanjean? Aucun bilan financier n'a été, à ce jour (vendredi 21 mars 2008) publié ni par le Mécène ni par le Redevable. Alors même qu'il existe des obligations légales. Et que le Redevable a une obligation morale à l'égard des contribuables palavasiens. D'autant que le montant de la subvention est tout bonnement faramineux lorsque l'on prend le temps de le comparer à celui des maigres subventions accordées aux associations locales qui évoluent dans la sphère culturelle.
2. Quelles actions de terrain ont été conduites, à Palavas, en amont et en aval de la manifestation par l'association "Les Quais du Livre"? Dans cette commune où, Dany Garrigues le reconnaît elle-même, "les responsables de la culture ... pratiquent la méfiance à l'égard de tout ce qui vient de l'extérieur". Dans cette commune où la lecture publique est réduite à la portion congrue, où le spectacle vivant se résume en une affligeante succession de pitreries de troisième ordre. Madame Dany Garrigues, qui affiche dans son droit de réponse la posture de l'actrice culturelle majeure, a-t-elle conscience d'avoir joué le rôle d'alibi en un moment où Christian Jeanjean préparait son irrésistible ascension vers l'hôtel de région, où il avait donc l'impérieux besoin de valoriser son "image"? Une irrésistible ascension qui avait conduit, entre autres, le maire de Palavas, à exprimer son irrépressible désir de supplanter "La Comédie du Livre". Et cela au cours de la présentation, au Nautilus, de la Manifestation, présentation au cours de laquelle madame Dany Garrigues était sans doute présente.
3. Que signifie ce succès dont elle se prévaut (et qui mériterait une analyse qui aille au-delà du nombre d'ouvrages dédicacés)? La Manifestation a-t-elle infléchi le cours de la politique culturelle palavasienne? Si je m'en réfère à l'article récemment publié dans le Midi-Libre, le divorce entre l'Association "Les Quais du Livre" et le Maire de Palavas démontre qu'il n'en a rien été. Il me semble donc légitime de reprocher à la responsable de cette Association d'avoir mené une opération médiatique étrangère aux intérêts des palavasiens et peu conforme avec une saine vision de l'action culturelle.
4. Comment traduire enfin cette obstination à ne jamais répondre à la question qui fâche? Celle qui concerne les troubles liaisons entre le maire de Palavas et le Front National? La question qui devrait interpeller tous les acteurs culturels? Madame Dany Garrigues et ses invités illustres l'ont ignorée. Pourquoi? C'est à Palavas qu'Antigone (celle de Jean Anouilh) fut assassinée une antépénultième fois. Un 8 mars. En des temps qui ne sont pas immémoriaux. Pour que Jean-Marie Le Pen puisse tenir meeting. Les acteurs culturels, en principe, ne se compromettent pas avec l'infamie. J'ai, pour ma part, très mal vécu le compromis dont s'est accommodé madame Dany Garrigues. La culture, l'intelligence, la beauté furent, ce 8 mars-là, outragées à Palavas. Madame Dany Garrigues ne s'est pas émue. Ni monsieur Richard Bohringer. Ni madame Régine Detambel.

Madame Dany Garrigues met en cause "la bonne foi" de ceux qui, chez les palavasiens, ne lui expriment, aujourd'hui encore, aucune gratitude. Il lui reste, afin de démontrer la validité de la sienne, à répondre aux quatre questions que je pose.

NB/ Ci-contre le "droit de réponse" de madame Dany Garrigues:

Le succès de « quais du livre »

Monsieur Luc A. de Palavas dénonce, dans votre édition du jeudi 5 mars, les carences de la politique culturelle à Palavas. Ce qui peut se comprendre, tant les responsables de la culture de ce bourg pratiquent la méfiance envers tout ce qui vient de l’extérieur.

Mais que cela ne se fasse pas au détriment de « la vérité ». Cet opposant bien connu prétend que les « Quais du livre », que j’ai initiés, voulaient concurrencer la »Comédie du livre » de Montpellier. Jamais, je n’ai eu cette prétention, ne serait-ce que du fait de la disproportion démographique entre les deux cités.

Performance

Par contre, au delà de la fréquentation des stands des auteurs, des ateliers d’écriture et de lecture, des tables rondes et des spectacles, je peux affirmer que la manifestation fut un succès, ne serait-ce qu’à l’aune du paramètre le plus parlant pour ce genre de manifestation, à savoir les ventes.Pas moins de 802 ouvrages ont été dédicacés en un jour et demi !

Une performance telle que la librairie Sauramps et Radio France Bleu Hérault nous renouvellent leur entière confiance pour les projets à venir.

Projets qui font l’objet de nombreuses sollicitations venues d’ailleurs et qui ne maqueront pas d’en étonner plus d’un. A condition d’être de bonne foi, ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde à Palavas.

Dany GARRIGUES

Organisatrice des Quais du Livre

Montpellier