Chienlit
Le regard est immédiatement attiré par cette feuille de papier collée n'importe comment sur le panneau d'affichage qui est l'exclusive propriété des bienfaiteurs de la commune de Palavas.
On se rapproche et que lit-on?
Ceci:
Rien que cela!
Dans une cité balnéaire où tout n'est que luxe, calme et volupté!
Une cité qui ne connaît pas la crise, que ses bâtisseurs ont non seulement préservée du désastre mais aussi des petits désagrément quotidiens.
Dès lors, pourquoi cet acharnement?
Palavas est un havre de paix qui ignore tous les gros mots du langage usuel: profits, licenciements, chômage......
Ce sont de petites incivilités comme cela qui font craindre que ne s'installe ce que feu le Général appela la chienlit.
Le Général? Oui, ce Grand Homme dont les Mânes inspirent l'action de notre Edile et de l'Adjoint Premier.
J'ajoute qu'une telle agression visuelle perpétrée contre une société côtée en bourse et qui n'a d'autre objectif que d'assurer la prospérité individuelle et collective relève du plus mauvais goût.
Son auteur dispose du droit, s'il n'est pas satisfait du sort qui lui est réservé, de s'exiler à La Courneuve ou à Cergy-Pointoise.
Telle sera du moins la suggestion que formuleront à l'encontre de cet indélicat notre Edile et l'Adjoint Premier, pionniers émérites du palavasianisme éclairable.