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12 juillet 2008

Un camping à Palavas

Un camping à Palavas

Les plaisirs de la Méditerranée pour 150 euros par jour.

CAROLE RAP (à Palavas-les-Flots)

Qu’ils seraient plumés aujourd’hui, les voyageurs de 3e classe du petit train de Palavas-les-Flots, grosse dame et petit mari à la plage sous la plume du dessinateur Albert Dubout ! Sept décennies après les premiers congés payés, les menus touristes à 14 euros minimum se succèdent et les transats à 10 euros la journée s’entassent sur les plages.

Monsieur, madame et leurs deux enfants auront beau serrer les cordons, ils n’échapperont pas aux coups de soleil sur le porte-monnaie. Le camping avec piscine ? 50 euros par jour, avec réservation sur une semaine minimum en juillet-août. Plus confortable, la solution mobile-home dépasse les 100 euros par jour. On se rattrape sur les séances d’aquagym, gratuites comme la plupart des animations du camping, sauf les cours de kitesurf (150 euros les deux heures). Un pique-nique ? Le pan-bagnat coûte 4 euros, toujours moins cher que les moules-frites à 9,50 euros. Après la sieste, le beach-volley reste le seul jeu gratuit, sauf si l’on inscrit son pitchou aux activités «sport de plage» de la mairie : 15 euros pour deux heures trente le matin et deux heures l’après-midi.

Flâner ensuite le long du port en léchant un cornet trois boules, chantilly et nappage chocolat pour 5,50 euros par tête. Un extra : l’aller-retour sur les télésièges du «transcanal» (2 euros) ou l’ascenseur de l’office du tourisme, vue panoramique sur les étangs garantie (encore 2 euros par personne). On lorgnera sur les promenades en mer (7 euros les 45 mn) afin d’économiser pour une partie de pêche en bateau sur fonds rocheux (25 euros la matinée, matos, sandwich au pâté et pastis compris). Bref, prévoir au minimum 150 euros par jour pour que vos gamins acceptent de revenir avec vous l’année prochaine.

Cet article publié dans Libération du 11 juillet a-t-il besoin d'un commentaire?

Non: en principe, chacun a fait ses comptes.

Juste un ajout: l'absence de vision politique chez cet Edile qui, depuis vingt ans, s'essaie à réussir Palavas.

Une vraie  vision de la politique touristique qui prenne en compte les deux données incontournables:

  1. Palavas est une station éminemment populaire.
  2. Palavas vit en symbiose avec son proche environnement.

L'enfermement et le repli identaire, le bricolage, le recours aux recettes éculées, l'archaïsme, le ringardisme, conduisent la station à la faillite. Une faillite que ne peut accélérer le climat général.

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