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5 avril 2008

Dépendance

Il y a la Grande Médiatouillerie sur le compte de laquelle, en d'autres espaces internautiques, j'analyse et décortique.

Il y a la Macro Médiatouillerie.

Celle qui additionne les féodalités locales dans des pages où l'indigence des textes se conjugue à la futilité des illustrations.

Sous la houlette de journalistes qui n'ont même pas la décence de s'interroger sur l'usage qu'ils font de leur liberté.

Des journalistes qui empilent ce que d'autres leur suggèrent d'empiler.

Comme en Chine ou à Cuba.

Je veux dire qu'il existe, au niveau de la Macro Médiatouillerie, un multutide de zones de non droit journalistique, où l'information publiable relève de l'Institution et non de libres choix assumés par celles ou ceux qui rédigent.

Comment croire, par exemple, à l'indépence d'un correspondant ou d'une correspondante lorsque l'une et l'autre sont en état d'étroite sujétion à l'égard de l'Institution?

Mais la critique de la Macro Médiatouillerie ne se limite pas à la seule question de la désignation des correspondants - dont il est patent qu'elle résulte d'un accord négocié entre le Quotidien (en situation de quasi monopole) et l'Institution -.

D'autres domaines mériteraient une investigation journalistique. Qui ne sera évidemment pas conduite par la Rédaction du Quotidien.

Les domaines qui constituent la partie non visible de l'iceberg, ceux qui relèvent des liens économiques entre le Quotidien et l'Institution.

Combien d'euros sonnants et trébuchants l'Institution verse-t-elle, directement ou indirectement, au Quotidien?

Sachant que l'Indirect couvre des espaces illimités. Ou presque.

Hasardons une interrogation: combien d'Institutions concourent disons, non pas à la bonne santé économique du Quotidien, mais à ses frais de bouche?

Au prix de quelles clauses occultes?

Dans quel jeu, moins stupide qu'il n'y paraît, du "je te tiens, tu me tiens par la barbichette"?

Quelque chose de différent de ce qui se produit en Chine ou à Cuba, c'est vrai.

Mais qui génère des effets analogues: se défaire de sa liberté et se soumettre à des impératifs étrangers aux règles déontologiques.

Un sujet que le bouillant patron de "Reporters sans Frontières" devrait étudier de toute urgence.

Il n'y a pas qu'à l'autre bout de la planète que des journalistes sont embastillés.

Ici, d'authentiques professionnels se sont résignés à survivre dans des geôles, confortables certes, mais hermétiquement closes.

D'où leur incapacité à se confronter au monde réel et leur enlisement dans celui de l'institutionnel.

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