Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Comédies
3 octobre 2022

Folies

folies

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il naquit non point de la cuisse de Jupiter, mais de la sphère droitière du cerveau de l’Imperator.

Le voici Bourgmestre de cette ville où il joua longtemps sur les tréteaux le rôle de figurant avant d’accéder à celui de second couteau.

Je viens de feuilleter le mensuel (édition de septembre) qui lui sert, comme ce fut le cas de ses prédécesseurs, d’instrument de sa promotion, instrument dont de toute évidence il espère qu’il lui permettra de s’extraire enfin du relatif anonymat dans lequel il fut si longtemps confiné.

(Il ressent, ce post-adolescent mal dégrossi, un tel besoin de notoriété qu’il se réjouit déjà de se savoir portraituré par deux besogneux qui Figaro-ci Figaro-là scribouillent un bouquin sur Lui-même, personnage prétendument marginal, unique survivance de la gauche agonisante !)

Donc « son » magazine.

Pour lequel suent sang et eau quelques besogneux dont le chef les contraint de surligner dans chaque article les quelques lignes censées exprimer la substantifique moelle de la pensée delafossienne.

(En violet délavé pour ce qui concerne l’édition de septembre  de Montpellier Métropole en commun.

Mon regard s’est arrêté sur les Folies.

Celles de la ville de la créativité architecturale.

Une créativité architecturale qui prête à sourire lorsque l’on prend le temps de marcher dans les quartiers de Montpellier, ceux où la fine fleur franchouillarde de « l’industrie » du bâtiment greffe ses étrons architecturaux.

Des centaines d’étrons, dont la laideur défigure la ville sans que cela ne provoque l’ire du jeune Bourgmestre.

Des centaines d’étrons dont tant d’entre eux furent érigés au cours des vingt dernières années dans un mépris total de l’environnement.

Un outrage permanent à la Beauté.

Une promenade de quelques minutes dans le quartier de la gare est à ce titre édifiant, puisque s’y dressent des amoncellements de béton tous plus hideux les uns que les autres.

Un quartier où le promeneur étouffe et cherche la lumière.

Alors, les Folies ?

La Folie Divine ?

Pas de quoi faire naître la Joie.

Du béton, toujours du béton.

Les noms prestigieux de quelques architectouilleux.

Dont les réalisations ne peuvent faire oublier qu’autour d’elles une autre architecture continue à prévaloir.

Des Folies dont je fais le pari qu’elles vieilliront très mal et qui, dans quelques décennies, entameront leur irréversible phase de délitement.

Mais pour l’heure, le jeune et fringant Bourgmestre se crée l’illusion du renouveau et de la créativité.

Grand bien lui fasse.

Publicité
Publicité
Commentaires
Comédies
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité